Ceci est un message du Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac 2022.
Populations des villes et des campagnes,
Le 31 mai de chaque année, le monde entier commémore la Journée mondiale sans tabac, pour conscientiser l’opinion nationale et internationale sur ce fléau qui constitue un des facteurs de risque commun à diverses maladies non transmissibles.
Pour l’année 2022, le thème est : « le tabac une menace pour notre environnement ». Ce thème a été choisi pour montrer combien le phénomène du tabac a de grandes conséquences sur notre environnement avec l’action de l’industrie du tabac qui contribue au changement climatique. Selon l’OMS, environ 3,5 millions d’hectares de terres sont détruits chaque année dans le monde, pour y cultiver du tabac, contribuant ainsi à la déforestation.
En dehors de ces conséquences environnementales, l’OMS rappelle que, le tabagisme est la deuxième cause de décès dans le monde avec plus de 6 millions de morts par an, dont plus de 600 000 sont des non-fumeurs.
Le nombre de victimes dues au tabac pourrait atteindre 8 millions d’ici à 2030 dans le monde dont plus de 80 % dans les pays à revenus faibles ou moyens comme le Burkina Faso, si rien n’est fait. Le tabagisme cause des pathologies lourdes que l’on peut éviter et est responsable de 71% des cancers du poumon, 42% des maladies respiratoires chroniques, 20% de l’incidence mondiale de la tuberculose et près de 10% des décès dus aux maladies cardiovasculaires.
Selon Tobacco Atlas 2017, le tabac tue 4 800 personnes par an au Burkina Faso et parmi ces décès, on dénombre 1 300 non-fumeurs victimes collatérales du tabagisme passif.
Les données de l’enquête STEPS réalisée en 2021, montrent une prévalence générale du tabagisme de 9,1% chez les adultes. Les sujets jeunes de 30 à 44 ans de sexe masculin sont les plus touchés avec une prévalence de 11,5%.
En dehors des conséquences sanitaires sus évoquées, celles environnementales liées au tabagisme constituent une raison supplémentaire pour les fumeurs d’arrêter de fumer et les non-fumeurs de ne pas s’y aventurer afin de contribuer à préserver notre environnement.
A l’occasion de cette journée mondiale sans tabac, j’appelle en général l’ensemble des populations du Burkina Faso et en particulier les fumeurs à se démarquer de la consommation du tabac et de tout autre produit connexe pour protéger notre santé et préserver l’environnement pour les générations présentes et futures.
Ensemble, disons non au tabac sous toutes ses formes.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique
Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU