« Rôle des prédicateurs et des imams pour la résolution de la crise nationale », c’est sous ce thème, que s’est tenue le dimanche 07 août à Ouagadougou un colloque, organisé par la Ligue nationale des Arabophones du Burkina Faso (LINAB) en collaboration avec la Fédération des Associations Islamique du Burkina (FAIB) et l’association des jeunes musulmans. Cette conférence entre dans le cadre de la consolidation de la paix, la sécurité et le vivre ensemble au Burkina Faso. C’était en présence du président de la communauté musulmane, El Hadj Moussa Kouanda, du parrain El Hadji Haroun Ouédraogo PDG de LIPAO, de Dr Mohamed Kindo et d’imminentes personnalités.
Les participants à cette conférence publique ont eu droit à des communications sur la situation de crise que traverse le pays actuellement. Le parrain El Hadji Harouna Ouedraogo dans sa prise de parole a félicité les organisateurs pour l’initiative. Pour lui, cette conférence est un symbole d’unité de la communauté musulmane au Burkina Faso. « Je voudrais traduire une fois de plus mes sincères félicitations au comité d’organisation. Depuis plusieurs années, nous avons essayé de tenir cette conférence publique pour donner un éclairage et une directive à la communauté musulmane sur la situation. Aujourd’hui, c’est chose faite grâce à l’abnégation et au courage des uns et des autres. Merci et bonne écoute à toute la communauté musulmane », a laissé entendre Harouna Ouedraogo.
Selon Dr Ahmad Sawadogo, imam du mouvement sunnite, depuis les premières attaques terroristes beaucoup se sont prononcés et apporter sa touche pour une résolution. Pour lui, les musulmans ont été longtemps absent des débats sur la situation nationale malgré la pression de la rue. Il ajoute que c’est une absence qui ne justifie pas.
« Le Burkina Faso appartient à toutes les religions et les couches sociales. Il était de notre devoir de nous réunir pour voir ensemble en synergie d’action pour apporter des propositions à la crise sécuritaire. Je suis venu de Dori et j’avais la peur au ventre. C’est déjà une réussite de réunir les musulmans du Burkina Faso autour de la question nationale. Il faut indexer le mal pour pouvoir la soigner », foi de l’imam Sawadogo.
Pour le président de la LINAB, Dr Oumarou Ganamé, il était important de tenir une telle conférence publique pour orienter la communauté musulmane sur la situation nationale. Il a ajouté que loin de la politique, les musulmans ont des valeurs qui peuvent contribuer au retour de la paix et renforcer la cohésion sociale. Il a aussi ajouté, qu’après cette conférence ils vont présenter les conclusions des travaux, leurs propositions et suggestions aux autorités de la transition pour un Burkina de paix et de vivre-ensemble. « Nous voulions montrer ce que l’islam nous enseigne en temps de crise. La question nationale est une affaire qui nous incombe tous. Ce colloque est une manière pour nous d’apporter notre pierre à l’édification de notre chère nation », a-t-il conclu.