Dans notre pratique quotidienne, nous rencontrons des jeunes dames qui sont touchées par l’insuffisance ovarienne prématurée avant 40 ans, encore appelée ménopause précoce, c’est à dire que les ovaires ne fonctionnent plus normalement. C’est une situation qui entraîne une infertilité chez la femme, car sans ovulation, pas de fécondation.
L’annonce de cette nouvelle peut créer un choc psychologique chez la patiente; mais selon les cas, une femme atteinte de ce trouble peut tomber enceinte grâce à la procréation médicalement assistée avec don d’ovule (ovocyte) anonyme.
L’insuffisance ovarienne prématurée se manifeste par une absence des règles de plus de 4 mois avant l’âge de 40 ans, accompagnée d’une concentration élevée de l’hormone FSH, sur au moins deux prélèvements à quelques semaines d’intervalle. Cette élévation de la FSH s’accompagne d’un effondrement du taux de l’hormone anti mullerienne (AMH).
Elle est aussi appelée ménopause précoce se caractérisant par une absence de règles survenant brutalement accompagné des signes biologiques ci-dessus décrits.
A la naissance, la petite fille a environ 1 à 2 millions de follicules ovariens. A la puberté, ce nombre descend à 400 mille follicules ovariens, frôle les 25 mille à 37 ans et à la ménopause, le nombre de follicules est inférieur à 1000. Lorsque ce phénomène se produit avant les 40, on parle d’Insuffisance Ovarienne Prématurée- IOP ou de ménopause précoce.
Chez la majorité des patientes, cette maladie s’installe après plusieurs années de cycles réguliers et même de fertilité.
Lorsque l’insuffisance ovarienne prématurée survient, les signes d’appels sont des règles irrégulières, les bouffées de chaleur, une irritabilité et la difficulté de tomber enceinte, les douleurs pendant les rapports sexuels, insomnies etc.
Les causes de l’insuffisance ovarienne prématurée sont diverses : il peut s’agir d’une anomalie de la formation de stock de follicules in utero. Il peut s’agir aussi d’un blocage de la maturation ou d’un épuisement anormalement rapide du stock folliculaire. L’insuffisance ovarienne prématurée peut être associée à d’autres maladies auto-immunes comme le diabète, la maladie de Bassedow.
Elle peut être liée à des causes iatrogènes découlant d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie pouvant provoquer une altération ovarienne définitive. Elle peut être d’origine virale ou génétique.
Les antécédents familiaux sont un grand facteur de risque. Le gynécologue pose le diagnostic et établit un protocole de prise en charge.
Les complications sont consécutives à la carence hormonale chronique. En cas d’insuffisance ovarienne prématurée, le traitement permet de limiter les complications et prend en charge l’infertilité de la femme qui souhaite devenir mère. Il repose généralement sur la Procréation médicalement assistée. Certaines femmes obtiennent une grossesse grâce à la Fécondation in Vitro.
– Il y a nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire.
– Il y a nécessité d’un mode de vie sain aussi. Sans tabac et une pratique régulière de l’activité physique.
– En cas d’absence de règles sur une période relativement longue ( 3-4 mois) il faut aller en consultation.
L’insuffisance ovarienne prématurée n’est pas une fatalité. La femme peut bien vivre la maternité grâce à la procréation médicalement assistée!
Aux hommes, le message reste le même : soutenez vos épouses en ces moments difficiles !