Hugues Fabrice Zango a décroché la médaille de bronze en triple saut aux Jeux de Tokyo, le tout premier podium olympique de l’histoire du Burkina Faso, tous sports confondus. Content pour son pays, l’athlète burkinabè est en revanche déçu de son résultat, similaire à celui des Mondiaux 2019. Entretien
RFI : Hugues Fabrice Zango, que représente pour vous le fait d’avoir décroché la toute première médaille du Burkina Faso aux Jeux olympiques, tous sports confondus ?
Hugues Fabrice Zango : C’est une grande fierté justement d’être le premier à avoir ramené une médaille pour le Burkina Faso. Je voulais ramener le plus beau métal pour mon pays et pour moi-même. Malheureusement, c’est tombé sur le bronze. Mais ça reste une belle chose pour le Burkina parce qu’on marque l’histoire dans ces Jeux olympiques et on ouvre le compteur pour les générations futures.
D’un autre côté, je suis quand même triste parce que toute ma saison a été plutôt belle et me laissait espérer de meilleurs résultats, ici, à Tokyo. J’ai pourtant tout donné durant ces Olympiades. Mais le résultat n’était pas celui escompté. On l’accepte et on va se préparer pour d’autres échéances.
Vous sembliez crispé durant cette finale. Aviez-vous un souci physique ou subissiez-vous une trop forte pression ?
Je n’avais ni problème physique, ni mental. J’étais motivé pour ces Olympiades et je ne sentais pas forcément de pression, comme certains pourraient le penser. J’ai vraiment tout donné et j’étais dans le même état que pour les autres compétitions. J’étais plutôt bien préparé. C’est tombé comme ça. On est tombé sur un jour sans. C’est dommage, mais il faudra en retenir les enseignements… Avec du recul, on verra ce qui n’a pas marché. […]
A quel accueil vous attendez-vous au Burkina Faso ?
(Il sourit) Je ne sais pas trop comment ils vont m’accueillir, au Burkina Faso. Mais je sais qu’ils m’attendent forcément et qu’on fera la fête pour cette première médaille historique.
Par RFI