mercredi, décembre 4, 2024
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Burkina : Les journalistes renouvellent leur engagement à se battre pour Norbert Zongo, assassiné il y a 25 ans

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 L’Association des journalistes du Burkina (AJB) a réitéré son engagement et celui du « peuple debout » à se battre pour que justice soit rendue à leur confrère Norbert Zongo et à ses compagnons d’infortune, assassinés il y a 25 ans, a appris l’AIB à la cérémonie commémorant l’événement, mercredi à Ouagadougou.

 

« Norbert Zongo, tes confrères ici présents te réitèrent leur détermination à se battre sans relâche jusqu’à ce que la lumière soit faite sur ton assassinat odieux le 13 décembre 1998 », a promis le président de l’AJB, Guezouma Sanogo, dans son adresse à la cérémonie d’hommage à l’illustre journaliste.

L’Association des journalistes du Burkina (AJB) a aussi demandé « vérité et justice » pour les trois compagnons d’infortune de Norbert Zongo, pour les victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a renversé le pouvoir de Blaise Compaoré ainsi que pour les victimes du putsch de septembre 2015.

Norbert Zongo, journaliste indépendant et fondateur du journal d’investigation « L’Indépendant », a été assassiné et son corps calciné à Sapouy, sur la route de son ranch de Léo, alors qu’il travaillait sur un dossier d’assassinat impliquant François Compaoré, le frère cadet du président d’alors.

Après un non-lieu prononcé par le juge d’instruction en 2006 au profit du seul inculpé à l’époque, le dossier de l’assassinat du journaliste d’investigation a été rouvert en 2015 par la justice burkinabè sur la base de nouveaux éléments et à la suite de la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples exigeant la reprise des enquêtes sur ce crime.

François Compaoré, entendu comme témoin au début de l’affaire est devenu le principal accusé à partir de 2018.

François Compaoré réside en France depuis le renversement insurrectionnel de son frère en 2014 et ce en dépit d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre depuis mai 2017 et de la demande d’extradition formulée auprès de la justice française.

D’où l’interpellation de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’ouest (CENOZO) à la solidarité des organisations de défense des droits humains et de la liberté d’expression et de la presse « afin d’interpeller l’Union Européenne, les autorités françaises et burkinabè pour que toute la lumière soit faite » sur ce dossier.

« La récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne de bloquer la procédure d’extradition du présumé coupable exilé en France (François Compaoré, ndlr), est un malheureux symbole des obstacles persistants dans cette quête de justice », ajoute la CENOZO dans un communiqué rendu public ce matin.

L’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons a choqué la conscience nationale.

Depuis, les acteurs regroupés dans le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) s’organisent pour honorer sa mémoire et réclamer la lumière autour de sa mort.

Pour 2023, la journée commémorative sera marquée à Ouagadougou par un dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Gounghin, suivi d’hommage et de recueillement.

Elle prend fin par un panel sous le thème : « Respect des libertés et promotion de la bonne gouvernance comme facteurs de résilience dans le contexte actuel de crise sécuritaire ».

Il est également prévu dans le même cadre, un colloque international à Koudougou (100 km à l’ouest de Ouagadougou), au sein de l’université qui porte le nom du journaliste assassiné.

Source : AIB

 

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