Sept grands syndicats américains ont exigé que le président américain Joe Biden arrête tout soutien militaire supplémentaire à l’armée israélienne, à cause des nombreuses victimes dans laquelle « un très grand nombre de civils palestiniens, dont de nombreux enfants, continuent de mourir sous les bombes américaines » dans la bande de Gaza.
C’est à travers une correspondance adressée au dirigeant que les responsables syndicaux ont exprimé leur point de vue « Monsieur le président, le moment est venu de prendre des mesures décisives pour mettre fin à cette guerre. Mettre fin à l’assistance militaire américaine à Israël est le moyen le plus rapide et le plus fiable d’y parvenir », indique le texte.
Ils estiment « qu’il est nécessaire de cesser immédiatement le transfert de l’assistance militaire américaine au gouvernement israélien pour régler pacifiquement ce conflit », et que « les tensions croissantes dans la région menacent d’impliquer encore plus de civils innocents dans la guerre à grande échelle, la crise humanitaire s’aggrave chaque jour : famine, déplacements massifs [de la population], destruction des infrastructures critiques, notamment des écoles et des hôpitaux ».
La lettre au président Biden souligne que ni Israël ni le mouvement palestinien radical Hamas n’ont accepté l’accord de cessez-le-feu, proposé en mai par l’actuelle administration de Washington, dans l’enclave palestinienne, et que le premier ministre de l’État hébreu Benyamin Netanyahou et les membres de son gouvernement « ont publiquement rejeté les éléments clés de l’accord ».
Le conflit israélo-palestinien et les détails du plan de cessez-le-feu américain à Gaza
La situation au Moyen-Orient s’est fortement aggravée après l’infiltration de combattants armés du mouvement radical palestinien Hamas depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien le 7 octobre 2023, accompagnée du meurtre d’habitants des localités frontalières et de la prise de plus de 240 otages.
En représailles, Israël a annoncé un blocus complet de la bande de Gaza et a commencé à la frapper, ainsi que certaines zones du Liban et de la Syrie, après avoir lancé une opération terrestre dans l’enclave, suite à laquelle 39.000 Palestiniens sont décédés et 90.100 ont été blessés, dont 70% d’entre eux sont des femmes et des enfants.
Le 31 mai dernier, le président des États-Unis Joe Biden a annoncé les conditions d’un nouveau projet d’accord de paix en trois étapes, conçu pour six semaines et prévoyant un cessez-le-feu complet, le retrait des troupes israéliennes des zones civiles de Gaza et la libération des otages détenus par le mouvement Hamas en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens.
Sur ce plan, le premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou avait déclaré qu’il soutenait ce plan et que tous les obstacles à la conclusion d’un accord, selon lui, étaient créés par le Hamas. Dans le même temps, le premier ministre avait souligné à plusieurs reprises qu’Israël poursuivrait ses pressions militaires sur les radicaux palestiniens dans la bande de Gaza, car, selon lui, cela rapprocherait la conclusion d’un accord sur la libération des otages.
Sources : AIB