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Dépravation sur TikTok : Le gouvernement burkinabè compte restreindre l’accès des contenus inappropriés aux enfants

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Le gouvernement burkinabè ne compte pas interdire l’accès aux réseaux sociaux, dont TikTok, au regard de leurs nombreuses opportunités, mais compte restreindre l’accès des contenus inappropriés aux enfants, avec l’apport des parents et de tous les acteurs, a affirmé la ministre en charge de la Transition digitale, Aminata Zerbo.

Mardi, la députée Sabine Ouédraogo a demandé au gouvernement d’agir face au réseau social TikTok qui héberge selon elle, « une variété de contenus potentiellement nocifs, des contenus pornographiques, des défis dangereux, des actes de violence, des messages haineux et l’accroissement de l’hypersexualisation précoce des préadolescents ».

« Tout n’est pas mauvais sur TikTok et les autres réseaux sociaux. De ce fait, il ne serait pas question d’interdire mais de surveiller et restreindre la consommation de contenus TikTok non appropriés pour nos enfants », a réagi la ministre en charge de la Transition digitale, Amina Zerbo, lors de cette question orale.

« L’interdiction totale de l’accès aux réseaux sociaux, notamment TikTok, est loin d’être la solution, au risque de se priver des avantages. D’ailleurs, cela est impossible eu égard aux outils technologiques actuels. Ce qui est prohibé attire, et les internautes sont très habiles pour contourner les restrictions», a-t-elle ajouté.

Selon Mme Zerbo, a priori, les réseaux sociaux offrent de nombreuses opportunités en termes de connectivité sociale, de partage d’informations, de canal d’expression personnelle, artistique ou politique, en termes de réseautage professionnel, et bien d’autres.

Mais face à leur côté sombre fait de dépendance et d’impact psychologique, allant jusqu’à la dépression et l’isolement pour des individus fragiles, de diffusion de fausses informations, outre les textes existants, le gouvernement a adopté un certain nombre de mesures.

Amina Zerbo a notamment énuméré les sensibilisations sur l’utilisation responsable et les dangers des réseaux sociaux, l’adoption et l’application des lois restrictives sur les réseaux sociaux en cas de non-respect des valeurs nationales et les projets de renforcement des structures de contrôle telles que la BCLCC, la CIL et l’ANSSI.

Au-delà des moyens juridico-techniques, la ministre a invité les parents et l’ensemble de la société à s’impliquer dans la lutte contre les effets pervers des réseaux sociaux.

Pour Mme Zerbo, il revient à tous de surveiller ce que regardent nos enfants sur internet et d’installer et utiliser des outils techniques de « contrôle parental » sur leurs appareils électroniques.

Elle préconise aussi de discuter avec les enfants des contenus qu’ils consomment et de leur donner des conseils sur la manière de naviguer sur Internet en toute sécurité.
Agence d’information du Burkina

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