Les députés de la 8ème législature du Burkina Faso se sont réunis ce lundi 28 décembre 2020 à l’Hémicycle, pour se prononcer sur la validation du mandat de ses membres et pour élire son président et son bureau. 127 députés déclarés définitivement élus à l’issue des élections législatives du 22 novembre 2020 ont été installés à leurs fonctions.
Déclarés définitivement élus le 22 décembre 2020, les députés de la 8ème législature ont été convoqués à une session spéciale d’installation ce lundi 28 décembre 2020 à l’Assemblée nationale. Le président Alassane Bala Sakandé, après avoir rappelé les textes relatifs à cette convocation, a mis en place un bureau d’âge. Ce bureau est constitué du plus âgé et des deux plus jeunes de la législature.
Sous la présidence du plus âgé, le mandat de chaque député a été validé par acclamation et par le coup de marteau du président de séance. Les 127 députés de cette législature sont issus de 15 partis et formations politiques dont le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD), l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC).
Selon Ismaël Bachir Ouédraogo, élut par la région du Centre-Nord, le Burkina Faso a besoin de tous ses fils et ses filles pour aller de l’avant. « Que tous les députés qui ont été installés sachent qu’ils ont l’obligation de faire de tel sort que le Burkina aille de l’avant », a-t-il souligné. Ousmane Boly élut par la région de l’Est a remercié la population qui a mis sa confiance en lui. « Nous devons accompagner le gouvernement dans sa politique de la cohésion sociale pour faire reculer le terrorisme et faire en sorte que la région de l’Est puisse retrouver la quiétude, la paix et la cohésion sociale pour pouvoir contribuer au développement de notre pays », a-t-il affirmé. Quant à Gilbert Noël Ouédraogo élut sur la liste nationale, il promet de veiller au contrôle des impôts et de l’action gouvernementale.
La 8ème législature compte 08 femmes élues et 119 hommes. Sur les 127 députés, 41 ont siégé en partie ou en totalité dans la 7ème législature. Ce qui équivaut à un renouvellement à plus de 2/3. Cependant, 60 des nouveaux élus ont déjà une certaine expérience pour avoir validé au moins un mandat ou pour avoir siégés dans une des législatures antérieures.
En rappel, la validation du mandat des députés tire son fondement de l’article 86 de la Constitution burkinabé qui dispose que « l’Assemblée nationale se prononce sur la validation de l’élection de ses membres nonobstant le contrôle de régulation exercé par le Conseil constitutionnel ».
A l’issue de la validation du mandat, le bureau d’âge a procédé à l’élection du Président de l’Assemblée nationale. Pour cette élection, il y a eu une seule candidature proposée par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Il s’agit de Alassane Bala Sakandé qui vient de terminer la 7ème législature à la tête de l’Hémicycle. Il est réélu par 123 voix, Président de l’Assemblée nationale. M. Sakandé s’est engagé à favoriser l’expression que le peuple a choisi pour incarner sa souveraineté. “La volonté des burkinabé doit être respecter en toutes circonstances“, a-t-il mentionné. Il dit compter sur tous les débutés pour donner une impulsion certaine à cette 8ème législature.