Accueil A LA UNE CAN 2023: De quel réalisme parle Velud ?

CAN 2023: De quel réalisme parle Velud ?

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La dernière sortie du sélectionneur national Hubert Velud sur les chances des Etalons de remporter la prochaine CAN en Côte d’Ivoire à suscité la réflexion de Jérôme Tiendrebéogo journaliste à la RTB télé et président de l’AJSB sur sa page Facebook. Lisez plutot ! 

On pourrait penser que Hubert Velud a été on ne peut plus clair quant à son objectif à la CAN 2023 en Côte d’Ivoire quand il lance : « remporter la CAN ? Il faut être réaliste ». Cette affirmation n’est pourtant pas aussi claire qu’elle en a l’air. Du moment où il ne dit pas que c’est impossible, il ouvre d’intéressants angles d’interrogations et d’analyses. Stratégie ou aveu d’impuissance du sélectionneur ?

Même si le technicien poursuit en affirmant que le Burkina n’a pas un réservoir de joueurs de niveau international comme le Cameroun, l’Égypte…, on peut tout de même s’interroger sur le réalisme auquel il fait allusion. Le réalisme est la description objective d’une réalité. Description qui peut être motivante ou désarmante.

Appréhendée sous l’angle motivateur, l’affirmation de Velud peut sous-entendre qu’il y’a un travail titanesque à faire pour bâtir une sélection hautement compétitive dans un délai de quatre mois. Et là, il y’a d’une part les moyens conséquents qu’il faut mobiliser et mettre à disposition pour assurer une excellente préparation aux Etalons. Ce défi revient aux dirigeants et décideurs que sont l’Etat et la FBF. Ils ont aussi la lourde responsabilité d’œuvrer, avec l’ensemble des acteurs, à apaiser le climat qui règne sur la footsphère nationale.

Mais une bonne préparation dans un climat apaisé pour quels Etalons ? C’est à ce niveau que Hubert Velud et son staff doivent se creuser les méninges. C’est d’ailleurs pour nous sortir « la potion magique » qu’ils sont recrutés et rémunérés.

Toujours dans la logique de la motivation, on peut considérer que Velud est dans une stratégie en avançant masqué avec d’une part la volonté de gérer la pression et d’autre part fouetter l’orgueil de sa sélection.

Par contre si l’affirmation du coach est un aveu d’impuissance, nous sommes alors dans la merde. Et dans ce cas, personne ne viendra boire le vin que Velud aura tiré. Autrement dit, pas question de le remercier avant la CAN. Je n’ose pas croire que Velud soit défaitiste à ce point. Le penser revient à admettre que Velud ne s’est pas plongé dans le livre d’histoire du football burkinabè. Autrement, des faits relativement récents lui auraient donné tort d’être allé si vite en affirmation défaitiste. En 2013, le Burkina avait des joueurs « moyens » mais il a tenu tête au grand Nigeria, aux champions en titre Zambiens avant de battre le Togo d’Emmanuel Adebayor et le Ghana des frères Ayew. Réalité similaire à celles de 1998, 2017 et 2022. Il aurait alors compris que la force du Burkina, c’est son collectif. Et si Philippe Troussier, Paul Put, Paulo Duarte et Kamou Malo ont relevé leur défi dans les contextes qui étaient les leurs, Velud ne peut pas tourner le dos au défi, fut-il montagneux.

Oui, pour remporter la CAN en Côte d’Ivoire, il faut être réaliste :

– dans la sélection ;

– dans la préparation de la sélection ;

– dans les choix tactiques et des hommes pour l’animation du jeu ;

– etc.

De toutes façons, Velud sait très bien que le Peuple l’ attend…

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