Il s’est ouvert ce lundi 21 octobre 2024 à Dar es Salaam, en Tanzanie, et ce jusqu’au vendredi 25 octobre un atelier régional dans le cadre du programme de l’OIT pour une meilleure gestion régionale des migrations dans les pays de l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique. L’atelier regroupe près de 45 participants venus de Djibouti, de l’Ethiopie, du Kenya, de la Somalie, du Soudan du sud, de l’Ouganda; de la Tanzanie et des représentants d’institutions régionales comme l’IGAD, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (CEAE), l’Union Africaine (UA), la CSI-Afrique, l’OIT et l’OIM.
Cette rencontre vise à renforcer les capacités des bureaux nationaux de statistique et des parties prenantes concernées. Les participants seront équipés de normes, de méthodologies et de meilleures pratiques internationales pour la collecte et l’analyse des statistiques sur la migration de main-d’œuvre, renforçant ainsi la capacité des pays à formuler des politiques fondées sur des données probantes et à améliorer la gestion de la migration de main-d’œuvre.
Dans son mot à l’ouverture de l’atelier, la Conseillère technique en chef du programme BRMM de l’OIT Mme Aida Awel a situé l’importance des statistiques pour les politiques publiques en matière de gestion de la migration de main d’œuvre en Afrique et partout dans le monde. C’est pour cette raison que la mise à disposition de données statistiques cohérentes et fiables constitue le premiers des 23 objectifs du Pacte Mondial sur la Migration adopté par l’Organisation des Nations Unies le 10 décembre 2018.
Pour la Directrice du Recensement de la Population et des Statistiques Sociales du Bureau national des statistiques, Mme Ruth Minja, représentant le gouvernement de la Tanzanie à l’ouverture de l’atelier, cette formation sur les statistiques sur la migration de main-d’œuvre est organisée pour répondre au besoin croissant de données fiables pour éclairer l’élaboration des politiques dans le contexte de la migration de main-d’œuvre, en particulier dans la région de l’Est et de la Corne de l’Afrique. Avec l’augmentation de la population, le chômage et les flux migratoires complexes dans la région, la migration de main-d’œuvre est devenue un élément essentiel du développement socio-économique. Cependant, malgré son importance, il subsiste un écart important dans la disponibilité de données complètes, précises et comparables sur la migration de main-d’œuvre dans l’ensemble de la région.
Grâce au partage des connaissances entre pairs et aux discussions techniques, la formation permettra de combler les lacunes et les incohérences actuelles dans les données statistiques sur la migration de main-d’œuvre dans la région de l’Afrique de l’Est, de promouvoir la coopération régionale et de normaliser les méthodes de collecte de données afin d’assurer une meilleure comparabilité entre les pays. Ces efforts soutiendront à terme des politiques du marché du travail, sociales et migratoires plus efficaces et plus inclusives qui profitent à la fois aux travailleurs migrants et aux pays d’accueil.
À la fin de la formation, les participants devraient acquérir des compétences et des connaissances techniques renforcées pour aligner les statistiques nationales sur la migration de main-d’œuvre sur les normes internationales, en particulier les lignes directrices des 20e et 21e Conférences internationales des statisticiens du travail (CIST).
Ils vont également améliorer la qualité, la fiabilité et la cohérence des statistiques sur la migration de main-d’œuvre en adoptant des méthodologies normalisées et les meilleures pratiques discutées lors de l’atelier.
L’atelier permettra de promouvoir une coopération régionale renforcée et un apprentissage entre pairs dans les pays de l’Est et de Corne de l’Afrique, l’UA et les États membres des blocs économiques régionaux (IGAD et CEAE), facilitant ainsi l’harmonisation des pratiques de collecte et de rapportage des données. La rencontre de Dar Es-Salaam servira enfin à l’élaborer des stratégies nationales et des plans d’action pour combler les lacunes en matière de données et améliorer la production et la diffusion des statistiques sur la migration de main-d’œuvre dans leurs pays respectifs.
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