Le gouvernement burkinabè a adopté, au conseil des ministres du mercredi 18 décembre 2024, un projet de loi visant à accorder une grâce conditionnelle aux personnes impliquées dans le putsch de septembre 2015.
Selon le ministre de la Justice, Édasso Rodrigue Bayala, ces personnes devront reconnaître les faits, manifester un engagement patriotique dans la reconquête du territoire, adopter un bon comportement en détention et exprimer leur volonté de participer activement à la lutte contre le terrorisme.
Pour rappel, les 30 et 31 octobre 2014, une insurrection populaire a mis fin aux 27 années de pouvoir du président Blaise Compaoré, qui envisageait de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir.
Les 15 et 16 septembre 2015, des militaires de sa garde rapprochée ont renversé les autorités de la Transition, avant d’être défaits par la population et des soldats loyalistes deux semaines plus tard.
Les présumés coupables de ce coup d’État ont été condamnés à des peines allant de 10 à 20 ans de prison.