Au Bénin les Centrales syndicales affiliées à la Confédération Syndicale Internationale, organisation régionale Africaine CSI-Afrique (CSA Bénin, CGTB, COSI Bénin et UNSTB) ont initié une marche contre la cherté de vie dans le pays, mais force est de constater que le gouvernement se refuse d’autoriser la marche et cela s’est terminé ce samedi 27 avril 2024 par l’arrestation de 17 marcheurs pacifiques dont Anselme AMOUSSOU, Secrétaire Général Adjoint de CSI Afrique et Moudassirou BACHABI, Secrétaire Général de la CGTB. Les syndicalistes arrêtés ont été conduits au tribunal de Cotonou selon une source syndicale.
Selon les médias locaux, toutes les rues menant au point de rencontre notamment le Boulevard Saint Michel, Unafrica, Pharmacie camp Ghézo, CEG Gbégamey, et l’école Charles Guiot, ont été bloquées par les forces de l’ordre. Les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par les éléments de la police républicaine qui ont verrouillé tous les accès conduisant au point de départ prévu pour la marche.
D’après le secrétaire général du CSA (Confédération des Syndicats Autonomes) Anselme Amoussou les membres des mouvements syndicaux sont confinés à l’intérieur de la Bourse du travail empêchant le dérouler de la marche.
Le Secrétaire général de la Confédération Syndicale Internationale organisation régionale Africaine CSI-Afrique Joel odigie Akhator a fermement condamné l’arrestation de ces dirigeants syndicaux. ” Le droit à la liberté d’expression et de manifestation pacifique est un principe fondamental inscrit dans la Constitution béninoise et dans les conventions internationales ratifiées par le Bénin ” a affirmé Odigie Akhator Joel.
Depuis l’avènement du président Patrice Talon au pouvoir, le droit de grève est presque supprime au Bénin et les syndicats sont muselés et réprimés chaque fois qu’ils veulent manifester pour réclamer leurs droits fondamentaux.