Dans le cadre de la promotion de l’industrie au Burkina Faso, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo en séjour à Bobo-Dioulasso pour la cérémonie de lancement de la 3e édition du Mois du Patrimoine burkinabè, a saisi l’occasion pour visiter, vendredi 18 avril 2025, la Filature du Sahel (FILSAH), une entreprise spécialisée dans la transformation de la fibre du coton.
À l’issue de la visite, le Chef du Gouvernement a salué le dynamisme de cette unité industrielle. « Nous repartons très édifiés par ce que nous avons vu à la FILSAH. Autant par la capacité de production que par l’innovation et surtout la création d’emplois. Plus de 450 personnes y travaillent », a-t-il déclaré.
Tout en félicitant les promoteurs et le personnel de FILSAH pour leur contribution à la vision nationale de réindustrialisation, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a également rappelé que des mesures ont été prises pour protéger le marché du fil contre la concurrence déloyale. « Ces mesures ont déjà permis le retour à l’emploi de plus de 50 travailleurs précédemment mis au chômage technique », a-t-il soutenu.
Pour lui, il y a un lien entre l’industrie textile et la valorisation du patrimoine. « Le Faso Danfani est bien plus qu’un tissu. Il est le reflet de notre patrimoine culturel. Toutes les communautés du Burkina ont un savoir-faire textile unique. Produire du fil de qualité, c’est donc participer à la préservation de ces traditions», a-t-il expliqué puis d’ajouter : « Le Gouvernement est déterminé à faire du secteur industriel et de la transformation une priorité. C’est en cela que réside l’avenir d’un développement durable, endogène et souverain ».
En rappel, créée en juin 1997 et opérationnelle depuis janvier 2000, la Filature du Sahel FILSAH SA est une société anonyme dotée d’un capital de 2,1 milliards de FCFA. L’entreprise dispose d’une capacité de production de 10 000 tonnes de fil par an, grâce à une importante extension réalisée entre 2019 et 2020. Sur les cinq dernières années, sa contribution moyenne au Trésor public, sous forme d’impôts directs et indirects, s’élève à 677 millions de F CFA par an.