Les membres du Conseil d’Information et de Suivi des Actions du Gouvernement (CISAG) ont animé une conférence de presse ce jeudi 21 janvier 2021 à Ouagadougou. Il a été question au cours de cette conférence, de l’actualité politique au Burkina Faso dont la nomination de Zéphirin Diabré au portefeuille ministériel et l’absence de l’opposition parlementaire au moment de vote de Président de l’Assemblée Nationale.
Le 10 janvier 2021, le Premier ministre a dévoilé au peuple Burkinabè, l’équipe gouvernementale chargée de conduire ce second mandat de Roch Marc Christian Kaboré. A cet effet, l’entrée de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) au gouvernement a créé une polémique au sein des populations.
Le Conseil d’Information et de Suivi des Actions du Gouvernement (CISAG) fidèle à sa ligne de conduite a suivi attentivement la composition du nouveau gouvernement et prend bonne note de cette composition. Aux vues de nombreuses questions d’urgence au Burkina Faso, le CISAG entend voir dans les brefs délais ce gouvernement à l’œuvre.
Il interpelle en outre, le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré et son ministre d’état chargé de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré à s’entourer de conseillers réalistes, véridiques et loyaux à la république.
Pour le président du CISAG Issiaka Ouédraogo, il y a toujours eu des initiatives en faveur d’une réconciliation nationale mais aucune d’elles n’a connu du succès. « Il y a nécessité de tirer leçon de l’échec de toutes ces initiatives afin que la réconciliation chantée de tous les vœux devienne une réalité », a-t-il relevé.
A la question des journalistes de savoir le point de vue du CISAG sur la nomination de Zéphirin Diabré au portefeuille ministériel, Issiaka Ouédraogo pense que M. Diabré est l’une des personnes idéales que le chef de l’Etat a choisi pour la réconciliation nationale.
« Nous ne trouvons aucun inconvénient à la désignation de Zéphirin Diabré au poste de ministre d’état. N’oublions pas que M. Diabré a joué un grand rôle pendant l’insurrection populaire. En plus, il connait bien le milieu politique burkinabè et il a travaillé avec tous les acteurs », s’est-il justifié. Pour lui, M. Diabré a assez d’expérience pour occuper ce poste ministériel.
Sur la question du retrait de la plainte contre Simon Compaoré, Issiaka Ouédraogo trouve que c’est une démarche de maturité de la part de Zéphirin Diabré. « En tant que ministre de la réconciliation nationale, il faut d’abord se réconcilier avec sa propre personne, se réconcilier avec ses proches avant de chercher à réconcilier les burkinabè entre eux. On ne peut pas réconcilier d’autres personnes alors qu’on a des différends avec ses proches », a-t-il expliqué.
Par contre, le CISAG pointe du doigt l’opposition de n’avoir pas jouer son rôle au moment du vote du Président de l’Assemblée Nationale le 28 décembre 2020 à l’hémicycle.
Selon le CISAG, l’opposition a failli à son rôle de n’avoir pas proposé un candidat à la tête de l’Assemblée Nationale. « Cela est une déception pour ceux qui les ont votés », a noté M. Ouédraogo.
Pour lui, l’opposition devrait s’affirmer quand bien même qu’elle n’a pas la majorité. « Plus que jamais, il faut sauver notre modèle démocratique et éventuellement lui donner un nouvel élan car visiblement il est à bout de souffle », a terminé M. Ouédraogo.