En prélude, de la commémoration de la journée internationale des droits de la femme, la cellule féminine du CERFI a organisé, le dimanche 03 mars 2024, dans la salle de conférence de la maison de la femme, une conférence publique sur la gestion de la dépression post-partum après accouchement.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités organisée par la cellule féminine du CERFI, elle a connu la participation d’experts de la santé notamment un gynécologue qui assure le suivi de la grossesse jusqu’à l’accouchement ; un pédiatre qui prend le relai du suivi de l’enfant dès la naissance et un psychiatre qui intervient en cas de problèmes psychiques chez la mère et/ou l’enfant afin de mieux informer l’auditoire sur ce phénomène qui touche de nombreuses nouvelles mères au Burkina FASO.
A l’entame du sujet, le Pr Adama OUATTARA en sa qualité de Gynécologue-obstétricien a fait une présentation sur la période après accouchement ou post-partum qui est une période qui va de l’accouchement jusqu’à la suite de couches qui dure au maximum quarante-cinq (45) jours. Cette période aussi marquée par le début de l’allaitement maternel représente une étape critique à risque de complications pour la nouvelle mère.
Il renchérit que plusieurs modifications hormonales surviennent dans l’organisme de la femme à cette étape et peuvent entrainer des pathologies comme l’hémorragie de la délivrance, les infections bactériennes, la coagulation du sang dans les vaisseaux sanguins, la complication de l’allaitement, le non-retour des couches, les troubles psychiques etc.
A la suite du Pr OUATTARA, la parole est donnée au Pr Arouna OUEDRAOGO qui est psychiatre, afin de s’entretenir avec le public sur les complications psychiatriques liées à l’accouchement en l’occurrence la dépression après accouchement.
Pour lui, la dépression post-partum se définit comme un trouble de l’état d’humeur marqué par la tristesse et le dégoût chez la femme au cours des premiers moments après sa délivrance. La dépression post-partum est causée par plusieurs facteurs tels-que : la longue durée du travail pour la femme, le manque de soutien de son entourage, les corvées familiales, le manque de sommeil, le manque d’expérience pour les soins du nouveau-né, le manque d’appétit, les problèmes d’allaitement.