À quelques heures des élections législatives et régionales au Togo, le gouvernement décide de déployer un dispositif sécuritaire optimisé en vue d’un vote ce 29 avril.
L’objectif affiché est de permettre aux Togolais d’accomplir leur devoir civique dans un climat « de sérénité, de cohésion sociale, de paix et de sécurité », peut-on lire dans un communiqué conjoint du ministre de l’administration territoriale de la décentralisation et du développement des territoires et du ministre de la sécurité et de la protection civile.
Les autorités ont décidé de la fermeture totale des frontières terrestres pour la journée du 29 avril. Un rideau de fer levé de 0h à 23h59 pour, selon les termes officiels, « optimiser la sécurité du déroulement du vote ».
Une décision radicale qui traduit la haute importance accordée à ces élections par le pouvoir en place. Mais aussi, peut-être, la crainte de potentielles tentatives de déstabilisation depuis l’extérieur dans un contexte régional tendu.
Pour faciliter au maximum la mobilisation électorale, le gouvernement a également décrété une journée chômée et fériée sur l’ensemble du territoire togolais ce lundi 29 avril.
Une disposition exceptionnelle « permettant aux citoyens en âge de voter d’accomplir en toute quiétude leur devoir civique », justifie le ministère du Travail.
Autant de signaux forts envoyés par l’exécutif à l’approche de ce rendez-vous crucial pour les équilibres politiques du pays.
Si l’objectif assumé est de garantir le bon déroulement du processus électoral, ce durcissement sécuritaire soulève inévitablement des interrogations. Beaucoup y verront la volonté de rassurer une opinion publique inquiète des risques d’incidents.
Quoi qu’il en soit, le gouvernement togolais semble bien décidé à ne laisser aucune chance au désordre en cette journée décisive.
