La Biélorussie, la Bolivie, l’Indonésie, le Kazakhstan, Cuba, la Malaisie, la Thaïlande, l’Ouganda et l’Ouzbékistan rejoindront les BRICS en tant que pays partenaires. Neuf pays ont officiellement rejoint les États partenaires des BRICS ce 1er janvier 2025, selon la presse russe en faisant référence à l’assistant présidentiel russe Yuri Ushakov lors d’une conférence de presse.
Selon la télévision des BRICS, à partir du 1er janvier, la Biélorussie, la Bolivie, l’Indonésie, le Kazakhstan, Cuba, la Malaisie, la Thaïlande, l’Ouganda et l’Ouzbékistan rejoint les BRICS en tant que pays partenaires. Ushakov a noté que ces pays ont exprimé leur empressement à obtenir ce statut et a mentionné que Moscou attend une réponse de quatre pays supplémentaires.
Les pays partenaires auront la possibilité de proposer des initiatives, mais ne participeront pas à l’approbation des documents ni au vote.
Les pays BRICS ont approuvé le cadre de cette catégorie et ont salué l’intérêt des autres pays pour le groupe lors de la Déclaration de Kazan du XVIe Sommet des BRICS. Le sommet a également établi une liste de pays qui ont ensuite été invités à rejoindre l’association en tant que partenaires.
Présentation des BRICS
Les pays qui composent les BRICS – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ainsi que cinq nouveaux membres – forment une coalition informelle d’économies émergentes visant à renforcer leur influence sur la scène mondiale. Fondée en 2009, les BRICS sont nées de la conviction que les institutions internationales étaient excessivement dominées par les puissances occidentales et ne représentaient plus adéquatement les intérêts des pays en développement. Le bloc s’est concentré sur l’alignement des stratégies économiques et diplomatiques de ses membres, la création de nouvelles institutions financières et la minimisation de la dépendance au dollar américain.
Nature de la coalition
Les BRICS ne sont pas une organisation formelle, mais plutôt une alliance informelle d’économies non occidentales qui collaborent sur des initiatives économiques et diplomatiques en vue d’un objectif commun. Les pays membres s’efforcent de créer une alternative à ce qu’ils perçoivent comme la domination occidentale dans les principales organisations multilatérales, telles que la Banque mondiale, le Groupe des Sept (G7) et le Conseil de sécurité de l’ONU.
Origine du terme
Le terme « BRIC » a été introduit pour la première fois par Jim O’Neill, économiste chez Goldman Sachs, dans un article de recherche de 2001, où il affirmait que la croissance de ces économies émergentes (Brésil, Russie, Inde et Chine) allait défier les nations riches du G7.
Formation et premières années
La Russie a été la première à réunir les quatre pays, une décision que les analystes attribuent à l’ambition croissante du président Vladimir Poutine d’établir un contrepoids à l’Occident. Le premier sommet officiel des BRIC a eu lieu en Russie en 2009, et l’Afrique du Sud s’est jointe l’année suivante à l’invitation de la Chine, consolidant ainsi la coalition de cinq pays qui dure depuis plus d’une décennie.
Expansion récente
L’expansion la plus récente a eu lieu lors du sommet des BRICS de 2023, où six nouveaux pays – l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) – ont été invités à se joindre.
Que font les BRICS ?
Les chefs d’État des BRICS se réunissent chaque année, chaque pays présidant à tour de rôle le groupe pendant un an, fixant les priorités et organisant le sommet. De plus, le bloc fonctionne sur la base du consensus et reste largement informel, dépourvu de charte officielle, de secrétariat ou de financement commun.
Les principaux domaines thématiques soulignent ses priorités :
Plaidoyer pour une plus grande représentation : les BRICS visent à présenter un front uni pour les économies émergentes au sein des organisations mondiales. Le groupe cherche à réformer les institutions existantes, par exemple en plaidant pour un Conseil de sécurité de l’ONU élargi, et à créer des blocs de négociation au sein de ces organismes. De nombreux pays des BRICS ont exprimé leur opposition à la condamnation par l’ONU de la guerre de la Russie en Ukraine et ont cherché à adopter des positions unifiées sur des questions telles que le programme nucléaire iranien et les conflits en Afghanistan, à Gaza, en Libye et en Syrie.
Coordination des politiques économiques : la récession mondiale de 2008 a eu un impact significatif sur les pays des BRICS, ce qui a incité à se concentrer sur la coordination économique concernant les politiques tarifaires, les restrictions à l’exportation de ressources essentielles et les stratégies d’investissement. Les flux annuels d’investissement direct étranger (IDE) du bloc ont plus que quadruplé entre 2001 et 2021, même si la croissance a ralenti ces dernières années.
Réduction de la dépendance au dollar américain : le mécontentement croissant face à la domination du dollar dans les transactions mondiales, qui expose les pays BRICS aux sanctions occidentales, a conduit les dirigeants à plaider en faveur de la dédollarisation. Cela comprend la promotion du commerce en monnaies locales ou même l’examen d’une monnaie commune aux BRICS.
Création d’un système financier alternatif : la Nouvelle banque de développement (NDB) et le Contingent Reserve Arrangement (CRA) sont conçus pour correspondre aux fonctions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), respectivement. Les membres des BRICS espèrent que ces institutions de prêt alternatives renforceront la coopération Sud-Sud et réduiront la dépendance aux sources de financement conventionnelles.