Dans un communiqué publié ce mercredi 27 avril, l’Amicale des Arbitres du Fasofoot (AMAF) a lancé un mot d’ordre de boycott des championnats nationaux et de la Coupe du Faso à compter du jeudi 29 avril 2021 et ce jusqu’à nouvel ordre.
Selon le communiqué le Ligue de football professionnel n’appliquerait par les textes en vigueur pour protéger les arbitres contre les multiples agressions dont ils font l’objet.
La dernière agression en date est celle qui a eu lieu à Dédougou lors du match de la 20ème journée du championnat national D2 Poule B entre l’Olympic Système du Mouhoun (OSM) et l’Association Jeunesse Espoir de Bobo (AJEB). Après 40 mn de jeu l’arbitre qui a sanctionné un joueur de l’OSM du nom de Koné Issouf par un carton rouge suite à un cumul d’avertissement a reçu un coup de tête du joueur qui l’a carrément assommé. Incapable de poursuivre la partie, l’arbitre central Cheick Ahmed Nako a décidé d’arrêter le match.
La LFP a homologué le match à sa réunion hebdomadaire du mardi 27 avril a prononcé une suspension de 12 mois contre le joueur agresseur et décidé que le match sera joué jusqu’à son terme le mardi 5 mai prochain avec les mêmes acteurs.
Cette décision ne semble pas satisfaire au syndicat des arbitres du Fasofoot qui veulent prendre en otage le Fédération Burkinabè de Football.
L’AMAF est-elle en droit de faire des revendications syndicales dans le Faso ? Aucun texte au niveau national et international (CAF, FIFA), n’autorise l’existence d’un syndicat dans le milieu du football simplement parce qu’il n’y a pas de relation d’emploi entre la FBF et les arbitres. Les arbitres sont employés ailleurs et donne volontairement de leur temps libre dans le football.
La désignation d’un arbitre pour officier un match se fait sur une base de la confiance. L’organisateur estime que pour tel match, tel arbitre mérite sa confiance pour officier. Si l’arbitre a une difficulté il peut en discuter avec l’organisateur pour trouver une solution mais il ne peut en aucun cas exercer un droit syndical puisqu’il n’y a aucune relation d’embauche entre l’arbitre et la FBF.
Un arbitre qui estime que les conditions ne lui conviennent pas, peut décliner une désignation et même déposer son drapeau ou son sifflet car c’est un engagement individuel et volontaire dans une association sportive.
La Commission Centrale des Arbitres et la FBF doivent monter leur fermeté dans leur approche avec l’AMAF. Une organisation qui n’a aucune légitimé auprès de la FBF ne doit pas prendre en otage les activités de la FBF. A moins que la FBF de Lazare Bansé ouvre elle-même la porte à des regroupements qui font l’empêcher de dérouler le programme ambitieux pour lequel il a été élu.
Si l’AMAF perdure on aura bientôt droit à l’Amicale des Commissaires au Match du Fasofoot (ACMAF), l’Amicale des Ramasseurs de Ball du Fasofoot (ARBAF), l’Amicale des Délégués au match et j’en passe.
Vivement que la FBF tape du poing sur la table pour que le Fasofoot reprenne ses droits.