Décédé le lundi 28 septembre 2020 des suites de maladie, le général de division Ali Traoré a été conduit, le 6 octobre 2020, au cimetière de Gounghin (Ouagadougou) où il repose désormais. Il a été élevé, à titre posthume, à la dignité de Grand officier de l’ordre de l’Etalon. Ambiance d’un cérémonial émouvant à l’honneur d’un homme qui a marqué son passage dans l’armée burkinabè.
Le général de division Ali Traoré s’en est allé. Un vibrant hommage lui a été rendu en présence du président du Faso, du chef du gouvernement, du ministre de la Défense, de tous les corps de l’armée burkinabè et des amis et parents. Dans le vaste espace de la Place de la nation, l’heure était au recueillement et aux hommages à un homme qui quitte les siens pour le voyage éternel.
Après l’arrivée des autorités, la dépouille mortelle de l’illustre disparu, parée de fleurs et recouverte des couleurs nationales, est entrée à la Place de la nation dans une voiture de l’armée. La cérémonie d’hommage a débuté par l’élévation du général défunt à la dignité de Grand officier de l’ordre de l’Etalon. Ensuite, le général Ali Traoré a reçu les honneurs militaires faits de chants aux morts, de défilé et de port d’armes.
- La décoration du général de division Ali Traoré
Dans les airs, on a aussi assisté à quelques passages d’hélicoptères et d’avions au cours de cette cérémonie d’hommage. Une manière pour l’armée de l’air de rendre un dernier vibrant hommage à celui qui a façonné cette entité. Après cette reconnaissance de la nation au feu général de division, tour à tour, frères d’armes, enfants et famille du défunt se sont succédé au parloir pour les témoignages.
Tous ont décrit le défunt comme un homme de piété, d’humilité, d’intégrité ; un homme rempli de valeurs morales et professionnelles. « Nous te pleurons aujourd’hui pour tes valeurs d’homme de parole, d’honnêteté ; ta fidélité et surtout son sens élevé du devoir. C’est pour toutes ces qualités que toute la nation te pleure. Général, nous te disons au revoir », a déclaré le promotionnaire du défunt, l’adjudant-chef major Sibiri Sébastien Compaoré.
Pour le représentant des aviateurs, le général de brigade Brice Bayala, « la nouvelle l’a traversé comme une décharge électrique. En ce moment de douleur, j’aurais voulu suivre la voie du silence mais permettez-moi de parler de certaines de vos qualités. En effet, à tous les niveaux de votre commandement, vous avez été caractérisé par la sérénité, le sens de l’écoute, le sens du devoir, l’humanisme et le pragmatisme ».
Après la Place de la nation, la dépouille a été transportée à la Grande mosquée de Ouagadougou où une prière a été dite pour le repos de l’âme du défunt. Plusieurs chefs religieux et une foule immense de croyants ont assisté à cette prière. « Tu nous avais préparés à beaucoup de choses, y compris à accepter ton départ au cas où cela arriverait un jour. Mais sommes-nous réellement prêts ? », ont déclaré les enfants du défunt.
- Des officiels
De la Grande mosquée, le cortège funèbre s’est ébranlé vers le cimetière de Gounghin où une multitude de personnes attendait le corps du général pour son inhumation. Avant de porter le corps dans la tombe, les grandes qualités de l’homme ont encore été rappelées. Quand la sonnerie aux morts a retenti, certains ont eu du mal à contenir leurs larmes. C’est dans cette ambiance que feu général Ali Traoré a été enterré par l’armée burkinabè avec le concours de quelques civils.
Source: Lefaso.net