Un nouveau pape a été élu. Une fumée blanche s’est élevée de la chapelle Sixtine, annonçant l’élection du 267e successeur de saint Pierre. Il était peu après 18 h, heure de Rome, lorsque la foule a déferlé sur la place Saint-Pierre.
Un nouveau pape est attendu au balcon de la basilique Saint-Pierre dans un peu plus d’une heure.
Les cloches ont sonné dans la célèbre basilique tandis que les pèlerins agitaient drapeaux et mouchoirs blancs.
Le nouveau pape prend la tête d’une Église qui continue de croître à travers le monde, mais dont le centre de gravité s’est rapidement déplacé de l’Europe vers l’Afrique et l’Asie.
Après le décès de François le 21 avril, les membres du Collège des cardinaux se sont réunis pendant près de deux semaines à huis clos, s’interrogeant sur l’évolution de la vie à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église.
Parmi les questions extérieures qui ont dominé leurs préoccupations : les guerres en cours en Terre Sainte et en Ukraine, les migrations, la persécution des chrétiens dans le monde, ainsi que le réalignement mondial et la disparition du multinationalisme.
Au sein de l’Église, des questions plus épineuses ont révélé des failles au sein du Collège des cardinaux. Le pape nouvellement élu devra décider comment progresser sur la voie de la synodalité – projet hérité de François de réformer les structures de l’Église pour les rendre plus inclusives – tout en mobilisant les sceptiques au sein de l’Église.
Dans l’un de ses derniers actes avant sa mort, François a approuvé une phase de mise en œuvre du « synode sur la synodalité », qui devrait s’étendre jusqu’en 2028. Ce processus est censé encourager les Églises locales du monde entier à reconsidérer la manière de mieux écouter et d’inclure les membres non ordonnés. À la suite d’une réunion au Vatican en octobre 2024, les dirigeants de l’Église devraient revoir la formation des prêtres, les mécanismes de responsabilisation des évêques, le développement du leadership féminin et d’autres initiatives visant à accroître la participation aux ministères de l’Église.
Plusieurs questions de gestion cruciales seront également abordées par le pape : le déficit imminent des retraites des employés du Vatican et les déficits budgétaires ; l’éradication inachevée des abus sexuels commis par le clergé ; et la décision de maintenir ou non le Conseil des cardinaux de François, un groupe de conseillers de haut rang qui conseille le pape sur les questions de gouvernance de l’Église.
Parmi les premières décisions pratiques, le pape devra se prononcer : poursuivre ou non son voyage en Turquie à la fin du mois. Un grand rassemblement œcuménique a été organisé pour célébrer le 1700e anniversaire du concile de Nicée. Malgré des problèmes de santé, François espérait effectuer ce voyage, qui devrait réunir des dirigeants chrétiens de diverses traditions pour célébrer l’occasion.
Plus tard dans la soirée, pour la première nuit de son pontificat, le nouveau pape devrait rejoindre les cardinaux pour une célébration spéciale à la maison d’hôtes du Vatican où ils ont séjourné pendant le conclave.
Son premier grand événement public sera son Angélus dominical, le 11 mai, prononcé depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican.
Source : https://www.ncronline.org/
Save as Image
