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Infrastructures des Arts du Spectacle: La problématique du fonctionnement des infrastructures culturelles discutée lors d’un atelier à Dakar

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Du 16 au 18 mai 2022 s’est tenu à la place du Souvenir africain à Dakar au Sénégal, un atelier régional sur les infrastructures et les équipements des arts du spectacle vivant en Afrique. L’atelier régional a été initié par le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique) basé à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, avec le soutien des gouvernements du Sénégal et du Burkina Faso et de partenaires comme  l’OIF, la CEDEAO, l’UNESCO et WBI. Il avait pour thème : ‘’Typologie et fonctions, modes de gestion et réseaux pour le développement d’industries culturelles et créatives performantes en Afrique’’.

Les officiels à l’ouverture de l’atelier

C’est le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal, Habib Léon Ndiaye, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence d’éminents acteurs du monde des arts vivant venus des plusieurs pays d’Afrique. S’exprimant à l’ouverture de l’atelier régional, M. Ndiaye a souligné que la tenue de cette rencontre à Dakar sonnait comme ’’la reconnaissance de notre rôle dans l’histoire culturelle de l’Afrique contemporaine et celle de précurseur dans la mise en place d’infrastructures culturelles”. Il a également salué, le rôle précurseur du Sénégal dans la mise en place d’infrastructures culturelles en Afrique.

Le SG représentant le Ministre de la Culture et de la Communication, pendant le discours d’ouverture

Le Sénégal a posé un des jalons fondateurs de sa volonté de manifester à la face du monde la richesse incommensurable de son patrimoine culturel et artistique en érigeant en 1965 l’un des premiers théâtres de l’Afrique au sud du Sahara, le théâtre national Daniel Sorano, a rappelé Habib Léon Ndiaye.

Après cinquante-sept ans, a-t-il ajouté, “le Sénégal n’a jamais cessé de renforcer son parc culturel qui est aujourd’hui à la croisée des chemins entre l’impérieux devoir de préserver des acquis certains et la nécessité de s’adapter à un nouvel environnement’’.

Sans être exhaustif, Habib Léon Ndiaye a cité le Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, le Monument de la renaissance, la Place du souvenir, le Musée des civilisations noires, le Mémorial de Gorée en construction, la nouvelle Ecole des arts et métiers de la culture et la Cité du cinéma qui seront érigées à Diamniadio

Le secrétaire général a encouragé le CERAV/Afrique dans son rôle de promotion des arts vivants en Afrique, assurant du soutien constant du Sénégal à cette organisation régionale.

Le Délégué général du CERAV/Afrique, Michel Saba,

Le Délégué général du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique), Michel Saba, dans son allocution à l’ouverture de l’atelier, a salué l’engagement politique du Sénégal dans la réalisation d’infrastructures culturelles emblématiques.

’’Le Sénégal est un pays éminemment culturel qui regorge d’importantes infrastructures culturelles emblématiques dont la réalisation émane d’un engagement politique des autorités étatiques’’, a-t-il déclaré.

Selon Michel Saba, la problématique du fonctionnement des infrastructures culturelles a été évoquée dans les réflexions menées par le conseil scientifique du CERAV/Afrique, lors de ses rencontres avec les experts du secteur culturel du continent. ‘’Les questions relatives au fonctionnement des infrastructures culturelles dans leur modèle économique, au respect des normes, à l’adaptation et à la conformité des agents qui y travaillent (…) posent vraiment de gros problèmes à divers niveaux’’.

Quelques responsables d’espaces culturels de référence, participants à l’atelier

Il a donné l’exemple du Théâtre national Daniel Sorano de Dakar, qui est l’objet d’une réhabilitation, et du Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel du Burkina Faso, qui a connu la même expérience de réhabilitation dans le cadre d’un management confié à un artiste professionnel (Seydou Zongo dit Zèdess).
« Dans beaucoup de pays africains où les infrastructures  sont désuètes ou connaissent des difficultés diverses, il est nécessaire de mener ensemble la réflexion pour voir quel modèle économique et architectural, quels équipements et quelle formation il faut avoir », a dit M. Saba. «Il faut aussi voir, comment ces infrastructures peuvent permettre aux artistes de travailler dans une certaine mobilité et trouver un nouvel élan, avec de nouvelles stratégies», a souligné le délégué général du CERAV/Afrique en parlant des enjeux de l’atelier.

Le consultant Luc Mayitoukou (Sénegal) , le modérateur Dr Hamadou MANDE (BF) et François Bouda (BF)

Pour Lupwishi Mbuyamba, Directeur de l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique, ’’la politique culturelle aujourd’hui n’est pas seulement une affaire du ministère de la Culture mais plutôt une affaire qui concerne tout le monde’’. Il estime que ’’la société civile professionnelle’’, c’est-à-dire les penseurs, les décideurs doivent aussi connaître l’importance du théâtre, de la musique traditionnelle. ’’Il y a de plus en plus des personnes qui prennent l’initiative de créer des théâtres et d’y rassembler des vocations identifiées pour les aider à se développer’’, a fait savoir M. Mbuyamba.

Quelques officiels de l’atelier posant pour la postérité

La création artistique ne peut se faire sans des infrastructures adaptées surtout que presque tous les pays africains sont confrontés aujourd’hui à la problématique générale de la gestion des modèles économiques culturels. C’est pourquoi l’atelier de Dakar a constitué pour les experts et les responsables des infrastructures culturelles publiques et privées, la concrétisation d’un projet longtemps nourri, sédimenté à travers leurs échanges.

Une vue de quelques acteurs du monde des arts vivants en Afrique

Le CERAV/Afrique à la fin de l’atelier a traduit toute sa reconnaissance au partenaires techniques et financiers que sont WBI, l’OIF, la CEDEAO, l’UNESCO et les gouvernements du Sénégal et du Burkina Faso qui ont permis la bonne organisation et la réussite de l’atelier dans un contexte socio économique et sanitaire difficile notamment en Afrique de l’Ouest.

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