Le 9 janvier 2025, à l’approche de midi, un silence étrange régnait sur Méné, comme si la nature elle-même retenait son souffle. Soudain, un grondement sourd s’est levé à l’horizon : un essaim de terroristes avançait à découvert, l’arme braquée et le regard rempli d’une sombre détermination. À la lisière de la localité, des soldats et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) montaient la garde, ignorant encore la violence qui allait se déchaîner. Puis tout s’est accéléré.
Des éclats de tirs ont lacéré le calme ambiant, le sol tremblait à chaque détonation, et l’air s’est chargé d’une odeur métallique et suffocante. Les cris, les appels à la radio, les détonations : tout s’est mêlé dans un chaos que même les anciens ne se souvenaient pas avoir connu.
Au milieu de cette fureur, l’unité de la défense a brillé comme un espoir dans la nuit. Tandis que les balles traçantes déchiraient le ciel, un drone s’élevait au-dessus des cimes, silencieux et menaçant comme le rapace d’un mauvais présage. Ses frappes chirurgicales, éclairant la brousse de flashes mortels, ont fauché la retraite des assaillants. Les témoignages parlent de silhouettes se dispersant dans un tourbillon de poussière, la peur enfin gravée dans leurs yeux. Dans les rangs de la défense, personne n’a cédé un pouce de terrain. Des soldats, le visage rougi par la chaleur et l’adrénaline, ont tenu bon, épaulés par des VDP qui, malgré la peur, se sont dressés contre l’invasion.
Quand le calme a fini par retomber, on ne percevait plus que le grésillement des radios et le vrombissement lointain du drone. De nombreux terroristes gisaient, neutralisés, abandonnant derrière eux des armes et du matériel qui témoignaient de la gravité de leur entreprise. Aucun mort n’a été signalé dans les rangs de la défense : une victoire presque irréelle, qui a redonné courage à toute la province. Les officiers, encore secoués, ont salué la bravoure de leurs troupes et rappelé que, sur cette terre, c’est l’union et la solidarité qui forgent la plus puissante des armures.
Dans la brousse poussiéreuse et la chaleur accablante, la vie a repris son cours. Mais, dans le cœur de ceux qui ont vécu cet enfer, le souvenir des rafales et de l’odeur de poudre demeure, comme une cicatrice impérissable. Le Koulpélogo reste debout, plus vigilant que jamais, prêt à faire front contre les ténèbres qui rôdent à ses portes.
Save as Image
