Les Assises Nationales du Niger se déroulent actuellement à Niamey, du 15 au 19 février 2025. Inaugurées par le Général de brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ces assises réunissent près de 700 participants issus de diverses couches socioprofessionnelles du pays.
L’objectif principal de ces assises est de déterminer l’agenda de la transition politique du Niger, amorcée après le renversement du Président Mohamed Bazoum en juillet 2023. Les participants débattront des principes fondamentaux à adopter pour garantir la refondation de la République, renforcer la souveraineté nationale et consolider l’indépendance du pays.
Une Commission Nationale, créée par décret présidentiel le 8 février 2025, est chargée de conduire les travaux de ces assises. Présidée par Mamoudou Harouna Djingareye, un chef traditionnel respecté, cette commission est composée d’anciens ministres, d’universitaires, de juristes, de militaires, de chefs religieux et de représentants de la société civile. Elle est divisée en cinq sous-commissions thématiques, abordant des sujets tels que la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, la refondation politique et institutionnelle, ainsi que la justice et les droits de l’homme.
Cependant, certaines organisations ont choisi de ne pas participer à ces assises, critiquant un processus qu’elles jugent peu inclusif. L’Ordre des Avocats du Niger, par exemple, a décidé de ne pas prendre part aux travaux, estimant que les délais et la forme retenus ne garantissent pas un débat ouvert sur les préoccupations majeures du peuple, notamment en matière de justice et d’État de droit.
Les conclusions de ces assises sont attendues avec intérêt, car elles détermineront la durée et les modalités de la transition politique en cours au Niger .
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