Les commerçants du « Marché de la jeunesse » sont menacés de déguerpissement par l’Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC/AC) qui leur a donné un ultimatum de quitter les lieux avant le 03 janvier 2025. Il leur est reproché d’avoir créé un marché au sein de la Zone d’aménagement commerciale et administrative (ZACA) ; zone destinée à d’autres usages.
Face à cette situation, les jeunes commerçants ont eu l’initiative d’aller à la rencontre du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, dans la matinée de ce mardi 31 décembre 2024 pour demander sa clémence afin que la date soit repoussée pour les permettre de trouver un autre endroit. Mais peine perdue, ces derniers n’ont pas été reçu à cause de l’absence du ministre qui en mission hors du pays selon le secrétariat du ministère.
Ces derniers demandent pardon aux autorités de la Transition tout en sollicitant l’aide et la clémence du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré pour l’apaisement de la situation afin de sauver leur investissement qui s’élève à plus de 350 millions Francs CFA.
Tassembédo Abdou Razak, Bikienga Oumarou et Kouanda Ali, les trois initiateurs du projet de construction de boutiques au sein de la ZACA face aux journalistes ont reconnu leur erreur et demandent à ce qu’une solution soit trouvée à leur faveur aux vues de leur sacrifice à mettre en valeur cet endroit au profit de la jeunesse Burkinabè.
« Nous tenons à présenter nos sincères excuses au Président du Faso et à son gouvernement pour tout inconvénient ou malentendu occasionné. Nous comprenons les enjeux complexes liés à l’aménagement du territoire et à la régulation des activités commerciales dans cette zone », a laissé entendre le porte-parole, Tassembédo Abdou Razak puis d’ajouter : « Nous avons en effet engagé ce projet sans une connaissance suffisante des réglementations en vigueur concernant la ZACA. Nous reconnaissons l’importance de respecter les directives et nous-nous engageons à collaborer de manière transparente avec le gouvernement ».
Il faut noter que ces commerçants du « marché de la jeunesse », ont été informés par l’Office National du Contrôle des Aménagements et des Constructions, sous la direction générale du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, de la nécessité de déguerpir le site. Et le mardi 22 octobre, une opération de démolition partielle a été effectuée puis ce même jour, ils ont reçu une lettre de mise en demeure les enjoignant de remettre en état initial, les deux parcelles concernées avant le 03 janvier 2025.