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Ouagadougou : La friperie, un commerce en vogue

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Que ce soit dans les quartiers ou dans les marchés et yaars, il est impossible de parcourir plus d’un kilomètre sans apercevoir une boutique de vente de vêtements ou objets aux abords des voies. En effet, la vente et la consommation des vêtements ou objet de la friperie font l’unanimité aux yeux des burkinabè. C’est dans cette optique, qu’une équipe de Aconews a sillonné le mardi 30 Juillet 2024, les artères de la ville de Ouagadougou, pour en savoir davantage sur ce commerce qui prend de plus en plus de l’ampleur dans la capitale Burkinabè.

La Boutique de M. Congo est bien achalandée en friperie de premier choix

Une friperie est un commerce de détail qui vend des vêtements d’occasion, les fripes (de l’ancien français frepe, « chiffon », issu du bas latin faluppa, « fibre, petite chose sans valeur »). Par métonymie, la fripe désigne la revente des vêtements et, par extension, des objets ayant déjà servi. Les vêtements sont communément appelés « yougou yougou » alors que les objets, « France au revoir ». Au Burkina Faso, plusieurs familles s’habillent en « yougou yougou »pour son coût relativement faible par rapport aux habits neufs importés ou au faso danfani national qui est loin de leur portée.

Ce matin, nous avons échangé avec Ousmane Congo et Valentin, tous deux propriétaires de boutique de vêtements fripes à Ouagadougou.

Ousmane Congo, vendeur de friperie

Depuis cinq (05) mois Ousmane Congo est propriétaire d’une boutique de vêtements fripes pour femmes situé au quartier Belle-ville de Ouagadougou. « J’ai décidé d’ouvrir une boutique de vêtements fripes, car j’ai vu que c’était un commerce rentable et j’ai décidé de m’y lancer », affirme t’il.

La rentabilité.

Un métier qui semble apparemment rapporté, dans la mesure ou Ousmane Congo arrive à payer le loyer de sa boutique qui est de 60.000FCFA par mois, à payer ses employés et à s’occuper de sa famille.

Valentin, vendeur de friperie à Cissin

Le métier semble bien marcher pour lui, de même que pour Valentin, un autre gérant d’une boutique de vêtements de la fripe à Cissin. lorsque la question lui est posée, la réponse a été :  « j’arrive à avoir au moins 100.000 FCFA comme bénéfice par mois . Le métier est rentable sinon il y’a longtemps j’aurais abandonné » .

De la commande à la vente.

La plupart des vendeurs de vêtements fripes à Ouagadougou font leurs commandes avec des grossistes nationaux en payant par ballot. Un Ballot de vêtement est un gros lot d’articles généralement vendu par des friperies. Chacun a une méthode bien définie pour passer sa commande de vêtements. « Nous choisissons le type de vêtement que nous voulons. Souvent ça peut être 65, vêtements par balle ou plus », a laissé entendre monsieur Valentin.

Une boutique de friperie pour Dames à Cissin

Monsieur Congo choisit plutôt la méthode du triage « nous partons nous même chez les vendeurs en gros et nous trions les vêtements que nous voulons, nous devons savoir ce que nous payons », précise-t-il.

Le prix des ballots on en parle.

Les ballots coutent vraiment chers selon M. Congo.  « le prix minimum d’un ballot de vêtements est de 95 000 FCFA.  Nous sommes obligés de revenir vendre de telle sorte à avoir un bénéfice d’où, la cherté de nos produits de fripes », clame-t-il.

Il rajoute en affirmant que « lorsque nous gagnons les ballots moins chers, nous les vendons à nos clients à moindre coût. Car c’est aussi grâce à eux, que nous arrivons à faire de bonnes affaires ».

Les Burkinabè payent les habits fripes.

Moussa Diallo, étudiant en marketing n’aime pas les fripes

M Kaboré, aime s’habiller en fripes « j’ai l’habitude d’acheter des vêtements fripes, ils sont durables par rapport au prêt-à-porter. Présentement la vie est très chère, donc j’économise en payant les habits fripes ». Il poursuit en disant qu’il dépense au minimum 20 000FCFA dans l’achat des vêtements fripes. Par contre Moussa Diallo étudiant en marketing, déconseille l’usage des habits fripes. Pour lui, c’est une question d’hygiène car il ne connait pas ni l’origine, encore moins la provenance de ces vêtements fripes.

 

 

Kouakou Akissi Mélaine Stagiaire

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