Accueil ACTUALITÉ Bilan du MPSR : L’heure de la vérité arrive à petit pas !

Bilan du MPSR : L’heure de la vérité arrive à petit pas !

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Le 24 janvier 2022, des militaires avec à leur tête Paul Henri Sandaogo Damiba ont pris le pouvoir par un coup d’état. Dans une situation de crise sécuritaire généralisée. Fatigué des hordes du terrorisme, la population semblait à l’époque approuver l’avènement de ce putsch. En effet, nous avons remarqué que la population est restée silencieuse aux vues de la gravité de la situation, face à l’incapacité du régime du président Kaboré à trouver une solution.

Le 1er avril 2022, le président Damiba lors de son adresse à la nation a donné rendez-vous au peuple pour faire un bilan sur sa gestion de la situation sécuritaire : « Je vous donne rendez-vous dans cinq (05) mois pour mon bilan de la reconquête du territoire ». A quelques jours de la fin de la date donné par le patron du MPSR pour cet éventuel bilan, tout le monde semble resté perplexe. Depuis son arrivée, la triste réalité est que les attaques terroristes n’ont pas diminué au contraire beaucoup de localités qui étaient accessibles par les populations sont hors du contrôle de l’Etat, de l’administration publique et des FDS.

Aux alentours de grandes villes comme Ouahigouya, les HANI font le tour des localités pour semer la terreur, mettre le feu à des édifices publiques (mairie Leba, Université de Ouahigouya).
Nous assistons aussi à une montée en puissance des braquages à main armée et des contrôles des groupes armés sur les grands axes comme la route nationale N°1 Ouaga-Bobo, la route nationale N°2 Ouaga-Ouahigouya qui mettent en doutes les populations sur « la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité » annoncés par les autorités de la transition.
A cela s’ajoute le dynamitage a répétions des ponts et autres infrastructure de franchissement par les terroristes qui travaillent à isoler certaines localités du contrôle de la capitale Ouagadougou.
C’est vrai, que des décisions courageuses sont prises dans le cadre de la lutte contre les forces du mal, à travers la création des zones d’intérêts militaires mais qui peinent toujours à être opérationnelle. On a aussi entendu que les autorités de la transition sont à pieds d’œuvre pour renforcer nos FDS en matériel et équipement militaires performants pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Mais vu la croissance exponentielle du nombre de personnes déplacées internes (PDI) et la décision du gouvernement de la transition de construire des habitats durables sur les sites des PDI, les observateurs avertis commencent à se demander si le retour des déplacées internes dans leurs localités d’origines fait désormais partie des priorités du MPSR.

Après le discours du 1er avril 2022, du président Paul-Henri Sandaogo Damiba, beaucoup de PDI nourrissaient l’espoir de pouvoir retourner dans leurs villages dans un délai raisonnable pour préparer les activités agricoles dans leurs champs libérés des terroristes. Mais ce rendez-vous est en train d’être raté car la saison pluvieuse a déjà entamé ses dernières semaines puisque nous sommes déjà en fin août.

Les populations du Burkina dans leur large majorité attendent des autorités de la transition des actes forts dans la lutte contre le terrorisme pour renouer la confiance et l’espoir que le coup d’Etat du 24 janvier 2022 avec l’avènement du MPSR est réellement un début de solution pour la reconquête des localités hors du contrôle de l’Etat et pour une véritable sauvegarde et restauration de l’intégrité du territoire du Burkina Faso.

SOULEYMANE OUEDRAOGO

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