Le football africain est en nivellement constant des valeurs. C’est une donnée que les dirigeants du football burkinabè doivent intégrer.
Le football est un art, mais il faut y intégrer des disciplines scientifiques, des approches et démarches cognitives, psychologiques, sociologiques, etc. pour améliorer les performances physiques et mentales.
Le football est avant tout un sport de vision, de planification, d’organisation. Et donc, la formation à la base doit être au cœur de toute politique et stratégie de développement. Tirons leçons du Cap-Vert, du Comores, de la Guinée équatoriale, du Sénégal, du Mali, etc.
La leçon fondamentale à tirer de cette CAN, c’est que les Étalons sont rentrés prématurément par manque de mentale collective, même si certains joueurs sont dans de grandes équipes professionnelles en Europe (c’est un autre environnement). Et doublé d’un manque de discipline individuelle et collective et de concentration. Et cette préparation mentale est très négligée chez nous.
Regardez, depuis longtemps, on encaisse des buts. soit sur corner, soit sur coup de pied arrêté, voire en début de match, de reprise de seconde période, ou de fin de match. Ou encore, on marque et l’on se fait rejoindre dans les minutes qui suivent…
L’autre leçon, c’est le tâtonnement systématique et permanent du ministère des sports, de la fédération (suivez mon regard vers le stade du 4 août et les stades biodégradables des 11 décembre) et de la direction technique nationale, invisible. Toutes choses ne permettant pas d’assurer un développement efficace et efficient de notre football, toujours englué dans des conflits inutiles et permanents. Comment créer une cohésion, une union sacrée, facteur de sérénité de travail et de co-construction d’une équipe nationale, reposant sur un championnat local vivant, attractif, pouvant faire vivre nos joueurs locaux et faisant rêver la jeune génération ?
Enfin, ce tâtonnement est au cœur du management du staff technique des Étalons. Depuis l’arrivée de Hubert Velud, les Étalons n’ont presque jamais jouer avec une équipe type. C’est le changement perpétuel, et donc, pas de fond de jeu, pas d’adéquation, de complicité et d’harmonie de jeu entre joueurs. Et mieux, le coaching a créé des joueurs « intouchables » qui, la plupart du temps, ne sont pas titulaires ou ne jouent presque pas dans leurs clubs. Au détriment de joueurs, titulaires dans leurs clubs et prêts physiquement. Au contraire, cela a plus créé des doutes dans les esprits de ces joueurs et impacté leurs performances en équipe nationale.Ayons le courage, pour une fois, de tirer les vraies leçons, et revenons aux fondamentaux, en se départissant de certains complexes, ego et déni de l’autre, et travaillons, depuis la base, en nous basant sur nos compétences locales.
A bon entendeur salut
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