Au cours des deux dernières années, les États républicains des États-Unis ont adopté plusieurs lois et mesures sur le droit de vote sous prétexte de lutter contre la fraude électorale. Les nouvelles règles, avertissent les experts, ouvrent la voie à l’intimidation des électeurs et à l’ingérence dans les sondages, faisant des élections de mi-mandat du 8 novembre un test du système électoral américain et de la démocratie américaine.
Deux ans après une élection présidentielle contestée par le perdant, les tensions montent à l’approche des élections américaines de mi-mandat du 8 novembre. Les affirmations d' »élection volée » de Donald Trump n’ont jamais été prouvées, faute de preuves d’une fraude électorale à grande échelle. Mais cela n’a pas empêché plusieurs États républicains de promulguer de nouvelles lois pour « lutter contre la fraude ». Ces lois ont été dénoncées par des organisations de défense des droits démocratiques comme des atteintes au droit de vote.
Au total, 42 lois restreignant ce droit fondamental ont été promulguées dans 21 États depuis l’investiture du président américain Joe Biden en janvier 2021, selon le Brennan Center For Justice.
Parmi ces lois, 33 contiennent au moins une disposition qui est en vigueur pour les mi-mandats américains de 2022 dans 20 États. Ces chiffres sont beaucoup plus élevés que lors des cycles électoraux précédents, 2021 étant jusqu’à présent une année record, selon l’institut non partisan de droit et de politique basé à Washington DC. Dans les États clés où les courses sont serrées, ces nouvelles lois pourraient bien affecter le résultat des élections.
Le Centre Brennan fait la distinction entre deux types de lois : celles qui rendent plus difficile pour les électeurs de voter et les mesures qui ouvrent la porte à l’ingérence partisane ou aux menaces contre les responsables électoraux. L’essentiel des restrictions pratiques se concentre sur le vote par correspondance, qui était populaire en 2020, en particulier parmi les seniors, alors que la pandémie de Covid-19 faisait rage.
Source France24.com