Dans la dynamique de faire face à un ennemi mobile et insaisissable, l’arme aérienne est devenue essentielle pour garantir la rapidité, la puissance de feu et l’efficacité des opérations militaires conjointes.
Dans cette dynamique, les Chefs d’État-major des Armées de l’Air du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont décidé de tenir, du 13 au 17 avril 2025 au Mali, la première réunion des Chefs d’Etat-major des Armées de l’Air de l’AES autour du thème : « Coopération aérienne au sein de l’AES : vers une défense intégrée et une souveraineté renforcée ».
La cérémonie d’ouverture des travaux, s’est d’ailleurs tenue, lundi 14 avril 2025 à Bamako, sous la présidence du Chef d’État-major Général des Armées du Mali, le Général de Division Oumar DIARRA. Pour prendre part à cette rencontre, le Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air du Burkina Faso, le Colonel Christian OUATTARA et celui du Niger, le Colonel-major Salifou MAINASSARA étaient tous les deux accompagnés d’une forte délégation.
L’objectif de cette rencontre est de jeter les bases d’une intégration opérationnelle des forces aériennes, favoriser le partage d’informations stratégiques, développer des capacités conjointes de surveillance de l’espace confédéral et préparer des opérations coordonnées contre les groupes armés terroristes.
Il faut souligner que cette rencontre, hautement symbolique, va permettre aux trois pays membres de l’AES de renforcer leur coopération militaire, notamment dans le domaine aérien. Face aux menaces sécuritaires persistantes dans la région sahélienne, ces États entendent mutualiser leurs moyens, harmoniser leurs stratégies et bâtir une défense commune plus réactive et souveraine.
Rappelons qu’une mutualisation des moyens aériens existe déjà entre ces trois pays et a même permis d’importants succès sur le terrain, notamment dans la zone des trois frontières, autrefois sanctuaire terroriste, et désormais sous pression grâce aux frappes coordonnées. Mais en s’engageant sur la voie d’une défense intégrée, ces pays entendent affirmer leur indépendance stratégique et leur volonté de prendre en main leur propre sécurité, loin des modèles d’assistance militaire classique.