Sous le Haut patronage du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, il s’est tenu, ce jeudi 3 septembre 2020 à Ouagadougou, le premier conclave sur l’industrie et le commerce. Placé sous le thème : « Industrie et commerce : Quelle synergie pour l’émergence de l’économie au Burkina Faso », l’objectif de cette rencontre est d’améliorer l’écoulement des produits de l’industrie burkinabè et cela, en harmonie avec les différents accords auxquels le Burkina Faso est partie prenante.
Ils étaient plus de 200 participants dont des professionnels de l’industrie et du commerce et des représentants du Gouvernement burkinabè, à avoir pris part au tout premier conclave sur l’industrie et le commerce, placé sous le thème : « Industrie et commerce : Quelle synergie pour l’émergence de l’économie au Burkina Faso ».
Il s’est agi pour ces différents acteurs impliqués, d’approfondir la réflexion et d’identifier des mesures structurelles compatibles avec les engagements du Burkina Faso et à même de rendre l’industrie nationale compétitive.
A la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a salué l’initiative de cette rencontre qui met en dialogue les industriels et les acteurs du commerce.
Selon lui, les problèmes de développement sont d’abord des problèmes d’organisation et de communication.
« Il faut que nous travaillions à organiser notre économie et à faire en sorte que les acteurs qui interviennent dans le secteur privé, soient également organisés de manière à ce que l’industrie qui est la base de la croissance économique, puisse contribuer efficacement à la création de richesses et d’emplois. Ce conclave permet aux opérateurs dans le domaine de l’industrie et du commerce, d’échanger, d’expliquer un certain nombre de choses et d’établir des passerelles entre eux, pour permettre à l’économie de se développer de façon harmonieuse », a-t-il expliqué.
A son avis, cette rencontre n’est pas une de trop, même s’il existe un autre cadre de ce type, à savoir la rencontre Gouvernement/Secteur privé.
« La rencontre Gouvernement/Secteur privé explore les aspects de développement industriel et économique, la manière dont le secteur privé doit contribuer au développement économique et social. Elle permet de voir ensemble les réformes structurelles qu’il faut engager. Ce conclave est un dialogue entre les industriels et les acteurs du commerce, pour voir comment faire pour que l’industrie qui est en amont de la production puisse déployer facilement ses produits », a mentionné le Chef du Gouvernement.
Pour lui, « ce dialogue est important, car si les industriels et les acteurs du commerce ne s’expliquent pas, ne s’entendent pas, ne comprennent pas pourquoi il faut travailler ensemble pour créer la synergie, les uns vont produire et les autres ne vont pas commercialiser et forcement, nous allons aboutir à des crises que nous avons déjà connues et qui ont conduit à la fermeture d’un certain nombre d’industries dans notre pays et le Gouvernement à prendre ses responsabilités par rapport à la distribution et à l’écoulement des produits de notre secteur industriel ».
A écouter le Chef de l’Exécutif burkinabè, la transformation structurelle de notre économie part de ce concept-là, à savoir faire en sorte que les différents secteurs soient mieux organisés et faire en sorte qu’il y ait la communication entre les différents secteurs de développement de notre pays.
« Nous allons travailler à faite sorte qu’au-delà de la rencontre Gouvernement/Secteur privé, différents secteurs puissent se rencontrer pour échanger sur leurs difficultés de développement et qu’à la longue, on puisse arriver à faire en sorte qu’il y ait davantage de synergie entre les différents opérateurs économiques de notre pays. Le Gouvernement est engagé depuis un certain nombre d’années dans la mise en œuvre de réponses structurelles pour la transformation des bases de notre économie nationale », a-t-il exprimé.
Quant au ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, il a fait savoir que la vision déclinée par le Gouvernement, à travers la Stratégie Nationale d’Industrialisation (SNI), contribuera sans nul doute, au développement d’une masse critique d’industries compétitives, créatrices de valeur ajoutée et d’emplois décents dans le domaine de la transformation des matières premières.
A l’entendre, la survenue de la pandémie de la maladie à Coronavirus est venue nous rappeler combien il est important pour un pays de ne pas être trop dépendant de l’étranger pour son approvisionnement en produits, notamment industriels.
Même s’il a reconnu que quelques industries burkinabè connaissent ces dernières années de multiples difficultés d’écoulement de leurs produits, le ministre a souligné que le Gouvernement a pris des mesures réglementaires et mené des actions visant à assainir le marché.
« Ces mesures à la fois conjoncturelles et structurelles ont surtout consisté en la régulation des importations dans le but d’accompagner les unités nationales et principalement celles qui ont connu des méventes de leurs produits, du fait de la concurrence de produits importés. Les principales industries bénéficiaires de ces mesures sont celles du sucre, de l’huile alimentaire et des pneus et chambres à air pour engins à deux roues », a-t-il affirmé.
Et le ministre de poursuivre : « Il est donc grand temps d’adopter de nouvelles stratégies qui s’attaquent aux causes plutôt qu’aux conséquences du phénomène de la mévente des industries burkinabè ».
DCRP/Primature