L’Unité d’Action Syndicale (UAS) a donné sa lecture sur l’actualité du moment au Burkina Faso, au cours d’une conférence de presse, qui s’est tenue ce mercredi 27 juillet 2022 à Ouagadougou.
Sur la situation sécuritaire, l’UAS déplore que six mois après le putsch, le Burkina Faso est davantage meurtri et le constat est sans ambages. « Près de la moitié du territoire national est hors de contrôle, avec des terroristes qui mettent tout en œuvre pour isoler les grandes villes. Plusieurs axes routiers sont contrôlés par des terroristes armés qui sèment la panique et le désordre chez les populations. Les terroristes se donnent à des destructions d’infrastructures vitales, dans plusieurs localités qui contraignent les population à se déplacer pour ainsi accroître le nombre de Personnes Délacées Internes qui vivent dans des conditions inhumaines et dégradantes », a laissé entendre, Guy Olivier Ouédraogo, du président du mois de l’UAS.
Pour la cherté de la vie, les syndicalistes ont déclaré que le renchérissement continu des prix des différents produits plonge un bon nombre de burkinabè dans le désarroi. Selon l’UAS, parmi les pays membres de la CEDEAO, le Burkina Faso connaît le taux d’inflation le plus élevé, de 15 à 20%.
En ce qui concerne, le remboursement des retenues illégalement opérées sur le salaire et traitements des agents publics suite aux grèves de 2016 à 2021. L’UAS, a salué l’initiative en ces propos : « nous relevons que ce n’est que justice, d’autant que certains cas sont pendants devant la justice et que les premiers délibérés ordonnent le remboursement desdits salaires coupés et le paiement de dommage et intérêt.
La lettre de demande de pardon de l’ex président Blaise Compaoré, a été évoquée par les journalistes au cours des questions-réponses. l’UAS a indiqué ne pas avoir de réponse officielle à donner pour le moment.
Les membres de l’UAS ont dénoncé une volonté du régime en place de restaurer le régime de l’ex Président du Faso, Blaise Compaoré. « Je pense après analyse profonde que le problème du Burkina Faso, ne peut pas se réduire à une certaine réconciliation qui prend l’allure d’un individu qui a été chassé par le peuple parce qu’il voulait duper ce peuple, et que tout ce qui nous arrive aujourd’hui est dû à cela »,a estimé Olivier Guy Ouédraogo.
En attendant la déclaration officielle de l’UAS sur le sujet, le Secrétaire Général de la CSB Olivier Guy Ouédraogo en faisant référence à la journée du Pardon de mars 2001, a indiqué que Blaise Compaoré a eu l’occasion en ce moment, de demander pardon au peuple. « Nous avons assisté effectivement à une demande de pardon. C’est de quel pardon on veut nous parler encore ?
Face à la dégradation de la situation sécuritaire l’UAS a invité, les travailleurs et l’ensemble de la population à la cohésion et à la mobilisation en vue d’une unité d’actions.