Les législateurs au Parlement européen ont réélu jeudi Ursula von der Leyen pour un deuxième mandat de cinq ans à la présidence de la Commission européenne, lui donnant ainsi une majorité confortable et évitant un éventuel vide de leadership à la tête de l’exécutif.
L’ancienne ministre allemande a levé les deux poings en signe de victoire lorsque la présidente du Parlement, Roberta Metsola, a lu le résultat au Parlement européen, à Strasbourg.
5 more years.
I can’t begin to express how grateful I am for the trust of all MEPs that voted for me. pic.twitter.com/d9n3yfIVtS
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) July 18, 2024
Mme Von der Leyen a qualifié sa réélection de victoire pour ses partisans, des législateurs qu’elle a qualifiés de «pro-européens, pro-Ukraine (et) pro-État de droit».
Sa réélection garantit la continuité du leadership du bloc de 27 pays alors qu’il est aux prises avec des crises allant de la guerre en Ukraine au changement climatique, en passant par la migration et la pénurie de logements.
Mme Von der Leyen a déclaré qu’elle et ses partisans travaillaient «pour une Europe forte», citant les thèmes de la prospérité, de la sécurité et de la défense.
Elle a par ailleurs soutenu que le thème primordial était le renforcement de la démocratie en Europe.
«Notre démocratie est attaquée de l’intérieur et de l’extérieur, et il est donc crucial que les forces démocratiques s’unissent pour défendre notre démocratie», a-t-elle dit.
Le groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement a voté pour Mme Von der Leyen après avoir reçu des assurances de sa part sur son engagement en faveur des initiatives européennes en faveur du climat, en améliorant les politiques sociales, notamment en fournissant des logements abordables et en ne concluant pas d’accords avec l’extrême droite.
Une nette majorité de 401 eurodéputés sur les 720 sièges du Parlement a voté pour la démocrate-chrétienne allemande, après un discours dans lequel elle s’est engagée à être une dirigeante forte pour l’Europe en période de crise et de polarisation.
Le scrutin secret a eu lieu juste après les fortes victoires de l’extrême droite lors des élections du mois dernier au Parlement européen.
La Ligue italienne, parti d’extrême droite, a déclaré dans un communiqué que la victoire de Mme Von der Leyen «a trahi le vote de millions d’électeurs qui demandaient du changement et qui subiront désormais les mauvais choix des extrémistes verts».
Mme Von der Leyen avait déclaré plus tôt aux eurodéputés qu’elle «n’accepterait jamais que les démagogues et les extrémistes détruisent notre mode de vie européen».
«Et je suis ici aujourd’hui prête à mener le combat avec toutes les forces démocratiques dans cette Assemblée.»
Dans un discours visant à renforcer le soutien de l’ensemble du spectre politique, elle s’est engagée à renforcer l’économie de l’Union européenne, sa police et ses agences frontalières, à lutter contre la migration et à poursuivre des politiques de lutte contre le changement climatique, tout en aidant les agriculteurs qui ont organisé des manifestations contre ce qu’ils appellent étouffant la bureaucratie européenne et les règles environnementales.
Elle s’est également engagée à lutter contre la pénurie de logements en Europe et a déclaré qu’elle nommerait un commissaire pour la région méditerranéenne en raison des multiples défis auxquels elle est confrontée.
Elle a également critiqué le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, et sa récente visite en Russie peu après que son pays eut pris la présidence tournante de l’UE pour six mois.
Source : lactualité.com
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