Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a pris, samedi, la présidence tournante de l’Union africaine pour l’année 2024, succédant au président des Comores, Azali Assoumani. C’était à l’occasion de l’ouverture du 37ème Sommet africain à Addis-Abeba le samedi 17 février 2024.
Le président mauritanien a été soutenu à l’unanimité dans la région Afrique du Nord. Il est à noter que la présidence de l’Union africaine est assurée à tour de rôle par les cinq régions de l’union, les Comores occupant la présidence de l’Union pour l’année 2023 pour la région de l’Est.
La région Afrique du Nord comprend : l’Algérie, l’Égypte, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et le Sahara occidental.
La Mauritanie a profité des tensions diplomatiques entre Rabat et Alger pour se présenter comme une alternative consensuelle pour représenter la région Afrique du Nord pour cette présidence tournante de l’Union Africaine.
Il y a quelques jours, Ghazouani a envoyé des messages aux dirigeants de la Tunisie, de l’Algérie, du Maroc, de la Libye, du Soudan et de l’Égypte, qui ont été remis par le ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Marzouk, pour la coordination en prélude du sommet africain.
Suite à son élection à la tête de l’UA, Ghazouani a déclaré que « l’escalade des changements anticonstitutionnels en Afrique constitue une violation sans précédent de la démocratie et une menace sérieuse pour la stabilité des institutions du continent ».
Ghazouani n’a pas nommé des pays spécifiques concernant ce qu’il a qualifié de « changements anticonstitutionnels », mais il convient de noter que le président de transition malien, Assimi Goïta, le président burkinabé Ibrahim Traoré, le président guinéen Mamadi Doumbouya, le président nigérien Abderrahmane Tiani et le président Gabonais Brice Olegé Nguema, étaient absents au sommet, en raison d’une suspension de l’adhésion de leur pays à l’Union sur fond de « coups d’Etat militaires ».
Ghazouani a appelé les dirigeants africains à « adopter leurs propres mécanismes de résolution des conflits et à donner la priorité à la consultation pour surmonter nos difficultés et apporter des solutions appropriées à nos différends, à l’abri de toute ingérence extérieure, conformément au principe selon lequel les problèmes de l’Afrique sont résolus par les Africains eux-mêmes. « .
L’Union africaine est une organisation internationale qui regroupe 55 pays du continent africain. Elle s’est imposée comme une alternative à l’Organisation de l’unité africaine en 2002 et vise à réaliser l’intégration entre ses membres et à établir un marché commun.
La 37ème session ordinaire du Sommet de l’Union africaine a débuté samedi dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, et s’est terminée ce dimanche 18 février. Le sommet a discuté du renforcement des efforts continentaux conjoints, des moyens de faire progresser l’union, en plus de nombreuses questions d’actualité qui préoccupent les pays du continent.