La 6e édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO) 2024 a ouvert ses portes ce jeudi 26 septembre 2024 à Ouagadougou, sous le haut patronage du premier ministre Joackimson Kyelème De Tambela avec des réflexions en vue d’apporter des réponses sur la stratégie de recherche et de valorisation des minéraux critiques.
Selon le ministre de l’Energie, des mines et carrières, Yacouba Zabré Gouba, qui a prononcé le discours du président Ibrahim Traoré, le secteur minier burkinabè qui paye un lourd tribut de la situation sécuritaire, reste un des lieux importants pour le développement économique et social.
« La tenue de cette 6e édition de la SAMAO est la preuve de la résilience du peuple burkinabè qui, face à la situation sécuritaire, n’a jamais plié l’échine », a-t-il soutenu.
Il s’exprimait jeudi à Ouagadougou, à l’ouverture des travaux de la 6e édition de la SAMAO 2024 sous le thème : « Les minéraux critiques : quelles stratégies de développement pour les pays africains ? ».
Yacouba Zabré Gouba, a précisé que le secteur minier est porté par l’or qui demeure le premier produit d’exploitation du pays.
Car selon lui, en 2023 la production totale d’or s’élevait à 56,857 tonnes pour une contribution en termes de recettes directes obligées de l’Etat, d’environ 529 milliards de nos francs soit environ 13% du PIB, 19,2% aux recettes publiques et 79,2% pour les recettes totales d’exportation sur la période 2022-2023.
Malgré cette prépondérance de l’or dans le secteur minier, a-t-il dit, une attention particulière doit être portée aux minéraux critiques compte tenu de leur caractère stratégique.
«Ces minéraux critiques sont essentiels à la construction des infrastructures, les panneaux solaires, les éoliennes, les voitures électriques, les écrans tactiles, le stockage des données, la connexion des systèmes », a soutenu M. Gouba.
Le ministre en charge des Mines, a expliqué que des réformes ont été opérées au Burkina Faso dont entre autres, l’adoption du nouveau code minier, l’élaboration du nouveau plan minéral et le lancement du processus pour la définition des minéraux critiques pour notre pays.
«La SAMAO est un cadre privilégié de promotion et de partage d’expérience, de bonne pratique en matière d’exploitation minière, d’intégration de secteur dans l’économie nationale, de gestion et de protection environnementale», a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs invité les participants venus du Tchad, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Congo Brazzaville à des échanges francs, en vue de redynamiser le secteur minier pour mieux impacter les économies locales.
Diverses activités sont au programme de cette 6e édition de la SAMAO. Il s’agit, entre autres, des rencontres B to B, des communications sur le thème central, des expositions des stands.
Source: Agence d’information du Burkina