La prostate est une glande située dans les voies urinaires basses sous la vessie et autour du canal de l’urètre. Elle est très importante pour la vie génitale de l’homme puisqu’elle produit une partie du liquide composant le sperme. Le cancer de prostate correspond à la survenue d’une dégénérescence maligne d’une partie des cellules glandulaires, avec formation d’une tumeur, le plus souvent de type adénocarcinome. Il est rare avant l’âge de 40 ans et se développe plus généralement chez les hommes âgés de plus de 65 ans.
Le cancer est l’une des causes majeures de mortalité dans le monde et particulièrement au Burkina Faso. Selon le document de la Stratégie nationale de lutte contre le cancer 2021-2025 du ministère de la Santé du Burkina, parmi les maladies non transmissibles, le cancer a amorcé une évolution rapide ces dernières années en raison de la multiplicité des facteurs de risque qui le déterminent. Face à cette multiplicité des facteurs de risque et de l’incidence croissante qui font du cancer un véritable problème de santé publique au Burkina, des actions doivent être entreprises pour lutter contre cette maladie.
Les causes de cancer de la prostate peuvent être liées généralement par l’alimentation déséquilibrée ; la sédentarité ; la consommation d’alcool et de tabac ; l’exposition à des substances nocives pour l’organisme, comme le plomb et les pesticides ; l’exposition au rayonnement électromagnétique ; les antécédents familiaux. Plus spécifiquement, lorsque l’on étudie le risque de cancer de la prostate, on constate que les causes seraient diverses mais notamment en lien avec des antécédents familiaux de cancer de la prostate, avec des facteurs ethniques ainsi qu’avec l’âge. Les problèmes de prostate et le risque de développer un cancer de la prostate (adénocarcinome prostatique principalement) sont en effet plus élevés chez les hommes âgés, puisque plus de 90 % des cas apparaîtraient après 55 ans. Le risque augmenterait par ailleurs de moitié à partir de 80 ans.

L’adénome de la prostate se développe de façon très lente, insidieuse et ne présente, en général, aucun signe au début de la maladie. Cette absence de signes explique l’importance du dépistage. Plus tard, dans l’évolution du cancer s’il n’est pas connu ou traité, plusieurs signes peuvent apparaître (difficultés urinaires, sang dans les urines, douleurs osseuses) et traduisent alors des formes plus graves de la maladie.
Le diagnostic du cancer de la prostate comprend un entretien avec le patient, pour évaluer ses antécédents familiaux notamment. L’examen clinique comprend un toucher rectal. Ensuite, le praticien pourra faire doser la PSA de son patient par le biais d’une prise de sang. Il pourra également prescrire une biopsie de la prostate. Au moment du diagnostic, il peut être évoqué sur des images d’examens radiologiques (échographie, mais surtout IRM prostatique). Il est confirmé par une série de biopsies prostatiques (prélèvements de la glande prostatique, réalisées le plus souvent par l’urologue, généralement sous anesthésie locale) qui confirmera la présence de cellules tumorales malignes s’il existe un cancer.
Le cancer de la prostate touche principalement l’homme âgé puisque les cas apparaissent majoritairement après 55 ans. Avec le cancer de la prostate, l’espérance de vie est fonction du stade de la maladie, de l’âge et des comorbidités éventuelles. Cinq ans après le moment du diagnostic du cancer de la prostate, le taux de survie se situe aux alentours de 80 %. Cinq ans après un diagnostic, l’espérance de vie pour un cancer de la prostate avec métastases osseuses est quant à elle de 50 %. Enfin, l’espérance de vie après une ablation de la prostate augmente quant à elle de 2,9 ans environ.