Débutée le 25 avril 2024 sous le thème « Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides. Evite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, Recherche-la », la 11ème édition du séminaire eucharistique a pris fin le 28 avril à la chapelle du collège notre dame de kologh-Naaba par une adoration eucharistique, une procession du Très Saint Sacrement avec la présence de nombreux fidèles venus pour la circonstance.
Ouvert par la communication inaugurale du père Célestin Pouya sur le thème « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu », celui-ci a d’entré déclaré que le bonheur est une béatitude comme Jésus l’a décrit comme la félicité de ceux qui iront au Royaume des cieux. Pour le père Pouya, les béatitudes présentent une situation dans laquelle, une personne ne serait pas bénie, contrairement aux propos de Jésus qui affirme “sera bénie et d’une bénédiction qui durera longtemps”. En faisant référence à l’étymologie et à la signification du mot « béni » et « heureux », le conférencier les traduit par les possessions d’une joie incapable d’être affectée par les circonstances qui l’entourent.
Pour le père Pouya, le désir du bonheur étant inné en l’homme, il a relevé qu’il est d’origine divine. En ce sens, « Dieu l’a mis dans le cœur de l’homme, afin de l’attirer à lui, qui seul peut le combler ». Aussi, pour lui, la notion de béatitude chrétienne se situe en 1790 dans l’ancien testament, qui utilise plusieurs expressions pour caractériser la béatitude. Pour le communicateur, la béatitude nous fait participer à la nature divine et à la vie éternelle. Fort de cela, il souligne que les heureux artisans de la paix qui sont appelés fils de Dieu, sont ceux qui ne connaissent pas la vengeance, ceux qui ne sont pas médisants, ceux qui agissent en rendant un monde plus fraternel et qui cherchent à comprendre autrui, lorsqu’il y a un conflit. Selon le père Célestin, le manque de paix renvoie aux nombreuses guerres qui se répètent. Le monde de ragot fait que des personnes s’emploient à critiquer à détruire la paix. Pour le conférencier, les fils de dieu sont pacifiques et sources de paix, d’amitiés sociales.
La paix comme un engagement
L’inter action entre l’artisan de paix et sa société est une situation qui a permis aux panelistes que sont Eliane Ouattara, Sandra Tapsoba et Jean Baptiste Tondé d’aborder le thème « De l’expérience de la paix intérieure à l’engagement pour la paix sociale ». Ils ont dans leurs différents développements fait ressortir la relation entre l’individu artisan de paix et sa société. Une situation qui n’est pas facile au regard des influences, des intérêts économiques et matériels de la société face à la nécessité d’agir pour la paix. Les hommes reconnaissent la nécessité pour eux de vivre en paix, d’être en bonne harmonie, alors pourquoi les conflits selon les panelistes dans leur exposé. Pour les conférenciers, la paix intérieure aide à construire la paix sociale. En ayant la seule volonté de construire la paix; d’œuvrer pour la paix, on finit par la transmettre à la société et à en faire une valeur.
Conférencier du thème principal de cette 11ème édition du séminaire eucharistique, le père Roger Ouédraogo à l’instar de ses prédécesseurs a tenu à préciser qu’en évitant les gestes, les propos perfides, en faisant le bien, on agit inéluctablement à la recherche de la paix qui se trouve dans le thème « Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides. Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. » (Psaume 33/34,14-15). Dans sa communication, il invite les artisans de paix à rechercher la paix à tout moment et à chaque instant, l’artisan parvient par ce geste à faire la volonté de Dieu. Pour lui, C’est en devenant chacun artisan de paix que l’Eglise sera un bout de ciel sur terre. Il interpelle chacun à pardonner les blessures et humiliations causées par d’autres sur soi ou sur les miens par le passé, et faire la paix avec eux que la paix sera une réalité.
Pour la conférence de clôture de cette 11ème édition, l’honneur est revenu à l’abbé Guy Sanon d’entretenir les participants sur le thème « Eucharistie, effusion d’Esprit Saint et engagement à être artisan de paix ». Dans son exposé, le prélat a permis aux fidèles chrétiens de percevoir la relation entre l’eucharistie, la volonté, l’engagement pour le chrétien à être un artisan de paix. Pour le père Sanon, l’action de l’Esprit Saint sur chaque fidèle permet de s’engager à agir pour la paix.
C’est par l’Adoration eucharistique, suivie de la procession du Très Saint Sacrement, de l’intercession et de bénédiction, qu’a pris fin la 11ème édition du séminaire eucharistique après 96 heures de prières, d’enseignements, et de partages des 250 participants.