Equipe moribonde, méconnaissable en début de compétition, les Eléphants de Côte d’Ivoire repêchés comme meilleur 3ème de la compétition joueront la finale de leur CAN, le soir du 11 février 2024 contre les Supers Eagles du Nigeria. Cette confrontation s’est dessinée, après la victoire (1-0) des Eléphants contre les Léopards de la RDC sur un but de Sébastien Haller au stade d’Ebimpé ce mercredi 7 février 2024 et le triomphe nigérian après la séance des tirs au buts par 4-2 en première demi-finale au stade de la paix de Bouaké dans le cadre de la 34ème Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies CAF.
Miraculeusement qualifiés en demi-finale après sa victoire 2-1 en prolongation contre les Aigles du Mali le samedi 3 février 2024 au stade de la Paix de Bouaké, les Eléphants de Côte d’Ivoire étaient de sortie contre les Léopards de la RDC pour le remake de la demi-finale de 2015 où les ivoiriens avaient pris le dessus par 3-1.
Pour la rencontre de 2024, les Ivoiriens décident de prendre les devants avec les réaménagements apportés pour le duo Emerse Faé et Guy Demel. Ainsi très remuant contre le Mali, Simon Adingra gagne le droit de débuter le match. Sébastien Haller, après quelques minutes en quarts est le fer de lancer de l’attaque des Eléphants. En défense, Wilfried Signo et Yannick Kessié doivent rendre les cages de Yahia Fofana inviolables par leur titularisation. Du côté de la RD Congo, Sébastien Desabre reconduit le même onze qui étaient venus à bout de la Guinée Conakry (3-1). Ainsi le but de la rencontre est physique et tactique entre deux clients qui se connaissent et mesurent l’enjeu de la rencontre.
Tout en réagissant aux initiatives ivoiriennes menées par l’entrant Simon Adingra et le trentenaire Max-Alain Gradel sur les côtés, les Léopards se signalent en obtenant un corner qui à la 8ème minutes conduit à un but refusé par l’arbitre Libyen Mutaz Ibrahim sur une faute sur le portier ivoirien. La puissance physique et les grands gabarits congolais perturbent énormément les poulains d’Emerse Faé. Cependant, Frank Kessié, Seko Fofana se battent comme des morts la faim et concèdent de nombreux coup francs mal exploités par les partenaires de Chancel Bemba. La bataille du milieu rend la rencontre hachée avec l’ascendant des Léopards qui se procurent à la 15è et 17è minutes des actions chaudes par Gédéon Kalulu et Gaël Kakuta. Toujours dangereux, c’est le tour de Cédric Bakambu se mettre la pression sur la défense ivoirienne.
Passé cette domination congolaise, les ivoiriens parviennent à rééquilibrer les débats. Simon Andingra dans ses dribles chaloupés parvient à déposer un centre sur la tête de Sébastien Haller, qui ne cadre pas sa reprise. A la 37ème minutes, le joueur de Dortmund se signale infructueusement. Se rendant coup pour coup chacune des équipes cherchent la faille. Ainsi sur une percée du vétéran Gradel, Franck Kessié reprend d’une frappe de la gauche une balle à l’entrée de la surface de réparation qui finit sur le poteau droit de Lionel Mpasi.
Des Eléphants combattifs et solidaires pour la victoire
Débuté sur un rythme intense, le début de la seconde période voit des équipes prudentes. Mais très en jambe en cette soirée du 7 février, l’ex-barcelonais envoie une frappe encore du gauche que repousse le portier congolais à la 58ème. Cette frappe venue de nulle part permet aux Eléphants de garder le contrôle de la rencontre. L’apport du sang neuf avec les entrées de Jean Amani et de Ibrahim Sangaré en lieu et place de Seko Fofana et Jean-Michel Seri à la 60ème donne de l’allant à Sébastien Haller et ses coéquipiers. Poussé par son public dans un stade d’Ebimpé Alassane Ouattara acquis à sa cause, Max-Alain Gradel déborde sur le côté droit. Il s’arrache pour un centre repris volé par Sébastien Haller à la 65ème qui voit son ballon rebondir et lober Mpasi sortie en anticipation. Une ouverture du score qui met le stade en ébullition et en fusion avec son équipe. Sébastien Haller en état de grâce reprend au premier poteau le corner de partenaire. A la 70ème minutes, il a le second but au bout du soulier. Cependant sa tentative de lobe du dernier rempart congolais passe à côté.
Devant la furia ivoirien, l’ancien ancien entraineur de l’ASEC d’Abidjan change de cartouches pour endiguer les offensives des Eléphants. Ainsi, Cédric Bakambu, Yoane Wissa, et Charles Monginda entrent pour stopper l’hémorragie. Un réajustement qui permet à Samuel Moutoussamy, Meschack Lina d’affirmer la volonté des léopards de revenir au score. Mais face à une équipe ivoirienne solidaire, qui exerce un pressing pour rester maitre du milieu de terrain, les congolais ont du mal à ressortir les ballons. Une difficulté qui les obligent à procéder par des longs ballons dont se délaitent les défenseurs centraux adverses. Ils parviennent néanmoins à s’offrir une occasion franche de d’égaliser vendanger le nouvel entrant Silas Katompa à la 77ème minutes.
Dans actions qui ont le mérite de réveiller Franck Kessié passé capitaine avec la sortie de Max-Alain Gradel et ses partenaires pour ne pas être à leur tour victime des renversements de situations dans les dernières minutes d’un match. Pour ce fait, les entrées de Jonathan Bamba et de Jean–Philippe Krasso leur insufflent plus de combativité pour aider présent sur les seconds ballons. Pour son baptême de feu, Jean Amani impression et rayonne par son abattage. Une débauche d’énergie qui lui permet d’offrir l’aggravation du score à son partenaire Jonathan Bamba, qui ne parvient pas à redresser un ballon, après avoir dribler le gardien congolais. Cependant sans se faire trop de frayeur, la Côte d’Ivoire parvient à s’imposer pour jouer le 11 février 2024 sa 6ème finale pour 2 victoires (1992-2015) contre les Supers Eagles du Nigeria, qui eux sont à leur 8ème finales pour 3 victoires (1980-1994-2013), vainqueurs des Bafana-Bafana de l’Afrique du Sud. Une finale qui sera le 3ème derby ouest africain de la zone UFOA-B après Nigeria-Burkina Faso en 2013 et Côte d’Ivoire- Ghana en 2015.
