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Mois du consommons local : Le dispositif juridique pour imposer les produits et biens locaux

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Les autorités de la Transition sont déterminées à faire de la consommation des biens et services locaux un levier de développement du Burkina Faso. Cette volonté a été réaffirmée lors du lancement de la troisième édition du « Mois du consommons local» ce lundi 31 Octobre 2023.

« Le développement passe par la consommation locale ». C’est une conviction du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr. Aboubacar Nacanabo. Il a rappelé, lors du lancement du «mois du consommons local », le lundi dernier que dans « ses missions font partie la valorisation et l’intégration de nos produits locaux dans le quotidien des burkinabé ». C’est à travers une conférence publique ponctuée de plusieurs panels après la cérémonie d’ouverture que la troisième édition du « Mois du consommons local » est lancée.

Cette conférence publique a été l’occasion pour le gouvernement de revenir sur les décisions politiques pour stimuler la consommation des biens et services locaux, mais aussi l’adoption de politiques et de stratégies sectorielles de promotion des produits locaux afin de concrétiser cette volonté.

« Ces panels vont nous permettre de mener la réflexion sur tout ce qui a eté fait, ce qui reste à faire et comment faire en sorte que les produits locaux puissent être mieux valorisés », a déclaré le ministre de l’Economie, Dr Aboubacar Nacanabo.

L’un des premiers panels a été modéré par l’ancien ministre de l’Economie, Dr Seglaro Abel Somé avec comme animateur principal le secrétaire général dudit ministère. Salifou Ouédraogo de la Direction générale du contrôle des marchés publics et des engagements financiers a embrayé sur la règlementation générale de la commande publique et la stimulation de la consommation des biens et services locaux. L’objectif de ce panel était de faire connaître les mesures prévues dans le dispositif de gestion de la commande publique en vue de promouvoir la consommation des produits locaux.

Il ressort de sa communication que les dispositifs règlementaires qui favorisent la consommation des biens et services locaux sont prévus dans le décret du 1er février 2017 portant procédures de passation, d’exécution et de règlements des marchés publics ainsi que ses textes d’application, notamment l’arrêté du 31 janvier 2017, qui font obligation aux structures étatiques, en particulier les cantines scolaires, les centres de formation professionnelle, les casernes militaires, les centres hospitaliers, les maisons d’arrết et de correction, d’acquérir prioritairement des produits locaux.

Liste des produits et biens visés par les textes

Salifou Ouédraogo a fait noter que les produits locaux visés dans l’arrêté sont, entre autres, le riz, le niébé, la pomme de terre, les oignons, la tomate, le sucre. « Cet arrêté a connu une modification en 2020. Il s’agissait, à travers ce modificatif, d’élargir la liste des produits concernés en y ajoutant la volaille, les produits dérivés du manioc, les mobiliers de bureau, les produits et articles de décoration (…) ».

S’agissant des produits artisanaux, a rappelé le monsieur de la Direction générale du contrôle des marchés publics et des engagements financiers: « le gouvernement et la Chambre des métiers de l’artisanat (CMA-BF) ont conclu, le 23 septembre 2021, un accord-cadre mono-attributaire d’une durée de trois ans pour promouvoir lesdits produits. La liste des produits concernés est fixée par l’arrêté de 2022. Il s’agit des équipements et mobiliers (agricoles, scolaires, médicaux, de bureau), pour ne citer que ceux-là ».

Souad Sankara (stagiaire) 

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