Ce samedi 29 janvier 2022 à la bourse du travail de Ouagadougou, les centrales syndicales ont initié un atelier de formation national au profit de leurs militantes et militants. Cette formation a pour objectif de renforcer les capacités des participants pour pouvoir faire face aux défis du moment dans le syndicalisme Burkinabè. C’était en présence de Guy Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB) et de Marcel Zanté secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina ( CNTB).
Cet atelier se tient sous le thème : « La protection sociale et la formalisation de l’économie informelle au Burkina Faso. » Cette rencontre permettra de discuter sur des politiques de la formalisation de l’économie informelle et la domestication au niveau national de la recommandation 204 de l’OIT. Cet atelier va permettre aussi de maîtriser le contenu de la R 204 et développer des stratégies d’actions pour la mise en œuvre et de la protection sociale universelle.
Un plan national d’accompagnement sera élaboré pour la formalisation des acteurs de l’économie informelle, l’extension de la protection sociale et mettre en place un réseau national syndical structuré d’expertise en protection sociale en désignant un comité technique de coordination inclusif.
Selon Guy Olivier Ouédraogo secrétaire général de la CSB, aujourd’hui le niveau du monde syndical fait face à un grand défi qui est le souci de régler la question de la justice sociale liée à l’économie informelle que bon nombre d’Etats Africains connaissent aux quotidiens. « Les travailleurs de l’économie formelle ne représentent que 6%. » Le reste des travailleurs sont dans l’économie informelle, comment faire alors pour que ces gens puissent se formaliser pour avoir les mêmes droits que ceux du formelle ?
la seule chose pour le secrétaire général de la CSB, est la solidarité qui est un des piliers de l’esprit syndical et c’est la base de cette solidarité qui justifie l’initiative de leur atelier. « Il nous faut des propositions qui vont soutenir la mutation de l’économie informelle en formelle au sortir de cet atelier, tirant sa source sur la recommandation 204 de l’OIT. Nous devons prôner nos valeurs à travers l’esprit syndicale qui est l’unité, l’indépendance, la solidarité et la démocratie. » A-t-il conclu le SG de la CSB
Le SG de la CNTB président du mois des centrales syndicales Marcel Zanté, a remercié les participants pour leur assiduité, « sans l’engament de tous, rien ne peut nous réussir. » Pour lui le développement d’un pays va avec le développement de l’économie informelle. « Au Burkina ce secteur à moins de jouissance en matière de protection sociale. Il est temps d’accompagner ceux de l’économie informelle afin de les rendre formelle. Cette formation permettra de ressortir avec des éléments importants pour lancer une feuille de route pour le Burkina. » C’était le lieu pour lui, de remercier la CSI-Afrique pour son accompagnement. Ces travaux vont permettre d’engager un nouveau défi qui est celui de l’assurance maladie universelle.