Fessés par le Mzalang Nacional sur le score de 4-0, qualifiés en 1/8ème de finale comme 4ème meilleur 3ème, au terme des matchs de groupes, grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie, les Eléphants de Côte d’Ivoire renaissent de leur cendre en venant à bout des lions de la Terranga après la séance des tirs au buts (5-4). Cette victoire permet aux pachydermes de l’ébernie de sauver leur compétition et de se relancer à la conquête d’une 3ème étoile après 1992 et 2015 à laquelle les ivoiriens n’y croyaient pas.
Il y a quelques jours personne n’aurait parié que les Eléphants joueraient les ¼ de finale de leur CAN, après la débâcle en phase de groupe et le limogeage de l’entraineur Jean-Philippe Gasset au regard du spectacle proposé aux ivoiriens. Les Eléphants ont pourtant renversé la spirale négative dans laquelle ils se trouvaient, grâce à leur nouvel entraineur Emerse Faé appelé à assurer l’intérim. Le ton est donné dans la composition du onze entrant. Exit Frank Kessié au milieu de terrain pour Sery Dié. En défense, c’est Odilon Kossounou et Evan N’Dicka qui débutent et en attaque, Omar Diakité et Max-Alain Gradel font leur entrée.
Avec une équipe remaniée et attendue au tournant pour de nombreux observateurs du ballon, les choses commencent mal pour la bande à Aurier. Dès la 4ème minute, Sadio Mané sur le côté droit se joue du capitaine Aurier et centre une balle qui est reprise par Habib Diallo. Le champion par ce but matinal affiche ses intentions et plonge le stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro dans la stupeur générale. Une entame de match mal engagée par les Eléphants, mais qui a le mérite d’entrainer un sursaut d’orgueil. Face à des Lions regroupés qui réduisent les espaces, Seko Fofana et Omar Diakité se montrent dangereux, sans véritablement inquiéter Edouard Mendy. Mis en échec, Max Alain Gradel et Jean-Philippe Krasso ont de la peine à exister.
Avec un scénario de match en sa faveur, les protégers d’Aliou Cissé procèdent par des contre-attaques en transition rapide, envoyant les ballons en profondeur. Bien muselé par Odilon Kossounou, la star Sadio Mané n’arrive pas à prendre le dessus. Acceptant une possession de balle largement pour les ivoiriens, le milieu sénégalais contrôle le match. Les quelques rares incursions ivoiriennes sur combinaisons ou coup-franc sont mal exploitées ou enrayées par une défense dirigée par Kalidou Koulibaly et Moussa Niakhaté et surtout Edouard Mendy.
Le coaching gagnant d’Emerse Faé
Avec un jeu latéral, fait de redoublant de passes qui ne permet pas de déstabiliser la défense sénégalaise, l’entraineur ivoirien procède à des changements en début de seconde période. Ainsi, Max-Alain Gradel et Omar Diakité rejoignent le banc pour Nicolas Pépé et Simon Adingra. L’impact est vite perceptible. Seko Fofana se montre menaçant. La cote d’Ivoire met la pression, le match change de physionomie. Nicolas Pépé met en difficulté sur son côté Joshua Jakobs.
Comprenant le danger, Aliou Cissé injecte à son tour du sang neuf en faisant entré Nicolas Jackson à la place Habib Diallo. Le Sénégal réplique aux attaques par Lamine Camara qui voit sa frappe passer très prêt des buts de Yahia Fofana. Elle est suivie quelques minutes plutard par les tentatives de Joshua Jakobs et Ismail Sarr. Les différentes alertes obligent le duo Emerse Faé-Guy Demel à lancer dans la bataille, Franck Kessié et Sébastien Haller.
La dynamique est alors ivoirienne. Nouvellement entrée Kessié se signale à la 72ème, à la 76 c’est autour de Nicolas Pépé de faire frissonner Edouard Mendy sur un lobe, après une balle en profondeur. A la 81è minutes avec des passes que cassent les lignes, le jeune milieu de terrain ivoirien trouve encore sur une ouverture son compaire en attaque, Nicolas Pépé qui dans un contrôle extérieur est fauché par le dernier rempart sénégalais. Le penalty est exécuté par Franck Kessié dans un calme olympien après l’interpellation de la VAR par l’arbitre Gabonais.
Le retard au score acquis, les Eléphants tels des puncheurs en boxe acculent leur adversaire. Le capitaine Serge Aurier voit sa reprise rasée les buts sénégalais. La Côte d’Ivoire veut désormais se qualifier au terme du temps règlementaire, mais c’est dans les prolongations que Sébastien Haller est contré par Edouard Mendy. A son tour, les Lions de la Terranga réagissent par Gana Gueye, et Krépin Diatta sans réussite. A égalité à la fin de la rencontre, c’est à l’épreuve fatidique des tirs aux buts que les Eléphants en pochent le ticket gagnant par (5-4) des ¼ de finale pour affronter le vainqueur de la confrontation entre le Mali- Burkina Faso.
