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Guerre en Ukraine : des sanctions prises à l’encontre de la Russie dans plusieurs disciplines sportives

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Après la recommandation, le 28 février, du Comité international olympique de bannir les sportifs russes et biélorusses des compétitions, les sanctions pleuvent contre la Russie. Tour d’horizon.


Instrument du “soft-power” russe, le milieu du sport continue de sanctionner la Russie et de condamner l’invasion de l’Ukraine. Le pays le plus vaste de la planète, avec ses 145 millions d’habitants, a été mis totalement hors-jeu des compétitions internationales

Avec son appel à “ne pas inviter ou permettre la participation d’athlètes et de représentants officiels russes et biélorusses aux compétitions internationales” et son retrait de toute distinction olympique aux hauts responsables dont Vladimir Poutine, le Comité international olympique(CIO) a rompu avec une longue tradition de non intervention dans les débats politiques ou géopolitiques.

Et pour l’instant, cette recommandation semble globalement suivie d’effet : la Russie semble bel et bien suivre la voie de la Yougoslavie de Slobodan Milosevic et de l’Afrique du Sud de l’apartheid dans l’histoire des parias du sport.

Football : la Russie privée de compétitions
Hôtes du dernier mondial en 2018, les Russes ont été exclus, lundi 28 février, de l’édition 2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre) par la Fédération internationale de football. La Fifa et l’UEFA ont annoncé conjointement la suspension des sélections nationales et des clubs russes de toutes leurs compétitions “jusqu’à nouvel ordre”.

Interrogée par l’AFP, la Fifa n’avait pas confirmé, lundi soir, si la Pologne, qui devait disputer un barrage pour le mondial fin mars contre la Russie, était directement qualifiée pour la finale de ces barrages ou si un autre format serait retenu.

Le comité exécutif de l’UEFA se réunira également prochainement pour décider de l’impact de l’exclusion de l’équipe russe sur l’Euro féminin, prévu en juillet en Angleterre. L’instance présidée par Aleksander Ceferin a également décidé d’exclure des compétitions européennes le dernier club russe encore en lice. Le Spartak Moscou ne disputera pas son 8e de finale de la Ligue Europa contre Leipzig, directement qualifié pour les quarts de finale. Elle a également déplacé de Saint-Pétersbourg au Stade de France la finale de la Ligue des champions.

L’invasion russe en Ukraine a aussi des répercussions sur les contrats de sponsoring: Adidas a suspendu son partenariat avec la Fédération russe de football. La veille, l’UEFA avait rompu “avec effet immédiat” son partenariat avec le géant russe de l’énergie Gazprom, l’un de ses principaux sponsors depuis 2012.

Le contrat était estimé à 40 millions d’euros par an, selon des médias spécialisés, et couvrait la Ligue des champions, les compétitions internationales organisées par l’UEFA ainsi que l’Euro-2024 qui aura lieu en Allemagne

Sponsorisé aussi par Gazprom, le club allemand de Schalke 04 avait déjà annoncé la rupture de son contrat, et Manchester United a, de son côté, décidé de se passer de la compagnie aérienne russe Aeroflot.

Personnage majeur de la Premier League depuis 15 ans, l’oligarque russe Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea, a annoncé confier “aux administrateurs de la fondation caritative de Chelsea la gestion” du club londonien, un retrait encore flou.

Autre cas sensible, l’AS Monaco, propriété du milliardaire russe Dimitri Rybolovlev. Le club monégasque est très discret sur le sujet

Volley-ball

Mardi, la Fédération internationale de volley a retiré l’organisation du Mondial-2022 de volley-ball, prévu en août et septembre en Russie. Polonais et Français, respectivement champions du monde et olympiques, avaient, avant même cette décision, prévenu qu’ils seraient forfaits si la compétition y était maintenue.

 

Athlétisme
World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme, a choisi de suivre cette voie en annonçant, mardi, l’exclusion des Russes et Biélorusses “dans un avenir prévisible et avec effet immédiat”. Aucun athlète russe ne participera aux mondiaux en salle de Belgrade (18-20 mars) ni aux Championnats du monde d’Eugene (Oregon) en juillet prochain..

Sport d’hiver
L’Union internationale de patinage (ISU) a annoncé, mardi, qu’aucun patineur russe ou biélorusse “ne ser(ait) autorisé à participer à des événements organisés” par la fédération.

Ski, biathlon, hockey sur glace, mais aussi rugby, boxe ou natation : de nombreuses autres fédérations nationales ou internationales ont aussi annoncé des mesures drastiques visant les sportifs russes, et parfois biélorusses.

Parmi elles, les fédérations suédoise et norvégienne de ski ont fait savoir que les sportifs russes n’étaient pas les bienvenus sur leurs territoires en mars. La Fédération internationale de ski a, de son côté, annulé toutes les compétitions prévues en Russie. Drapeaux et hymnes de Russie et de la Biélorussie ont été bannis par les Fédérations internationales de biathlon.

Toutes les équipes russes et biélorusses ont également été bannies par la Fédération internationale de hockey – privant les Russes du Mondial-2022 en Finlande.

Judo
Le président russe, Vladimir Poutine, a été suspendu de son statut de président honoraire et ambassadeur de la Fédération internationale de judo (IJF), avant d’être déchu de son statut de président honoraire de l’Union européenne de judo (UEJ).

“À la lumière du conflit de guerre en cours en Ukraine, la Fédération Internationale de Judo annonce la suspension du statut de M. Vladimir Poutine en tant que président honoraire et ambassadeur de la Fédération internationale de judo”.

Pour le moment, l’IJF n’a pas annoncé de sanctions pour les sportifs russes et biélorusses.

Basket
En basket, la Fiba a aussi annoncé, mardi, que les équipes russes ne seraient pas autorisées à participer à ses compétitions “jusqu’à nouvel ordre”.

Natation
La Fina (Fédération internationale de natation), qui a annulé ses compétitions sur le sol russe, autorise les nageurs à s’aligner en tant qu’individus.

Escrime
Décision similaire à la natation de la part de la Fédération internationale d’escrime (FIE), dont le patron, l’homme d’affaires russo-ouzbèke Alisher Usmanov, visé par des sanctions occidentales, a par ailleurs annoncé qu’il se mettait en retrait.

Échecs
Sport cérébral et partie intégrante de l’âme russe, les échecs n’ont pas fait bande à part au moment de condamner la Russie. La Fédération internationale des échecs (Fide), pourtant dirigée par Arkadi Dvorkovitch, proche du Kremlin, a annoncé dès le lendemain de l’entrée en Ukraine des troupes russes que ses Olympiades, sa compétition la plus prestigieuse voyant s’affronter des équipes nationales, n’auraient pas lieu à Moscou.

Sanctions contre la Russie : le monde des échecs également de la partie

Tennis
En tennis, les annonces faites mardi par les instances mondiales ne concernent que les compétitions par équipes. Les joueurs russes et biélorusses ont ainsi été exclus de la Coupe Davis et de la Billie Jean King Cup, dont la Russie est tenante du titre, mais les joueurs des deux pays, comme le Russe Daniil Medvedev, tout nouveau n°1 mondial, et la Biélorusse Aryna Sabalenka (n°3), pourront disputer les tournois du circuit y compris et ceux du Grand Chelem.

Cyclisme
L’Union cycliste internationale (UCI) a frappé fort en excluant les équipes russes et biélorusses de ses épreuves et en retirant son statut UCI à l’équipe professionnelle Gazprom/RusVelo, seule formation russe de haut niveau du peloton international.

Rugby
La Russie et la Biélorussie ont été suspendus de toute participation au rugby international “jusqu’à nouvel ordre”, a indiqué l’instance dirigeante mondiale World Rugby, des sanctions “complètes et immédiates” après l’invasion de l’Ukraine.

L’adhésion de la Russie à World Rugby a également été suspendue sans limitation dans le temps, ce qui entraîne la fin des minces espoirs russes de qualification à la Coupe du monde, qui se disputera l’année prochaine en France.

Formule 1

Sotchi est un symbole du “soft power” sportif russe: ville hôte des Jeux d’hiver en 2014, elle accueille aussi le Grand Prix de Russie de Formule 1. Mais ce ne sera pas le cas cette saison : le promoteur de la compétition, Formula One, l’a annulé. L’écurie américaine Haas a, de son côté, remis en cause son partenariat avec son sponsor russe Uralkali.

 

Jeux paralympiques
Le Comité international paralympique (CIP) a mis au fin au suspense mercredi 2 mars et autorisé les sportifs russes et biélorusses à participer aux Jeux paralympiques de Pékin qui débutent le 4 mars. Alors que l’ombre d’une exclusion planait sur les athlètes des deux pays, l’organisation internationale a décidé de les laisser concourir, mais sous bannière “neutre”.

“Ils concourront sous le drapeau paralympique et ne figureront pas au tableau des médailles”, a précisé le CIP dans un communiqué diffusé sur son site Internet.

Source : Farnce24.com

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