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Justice : La filière de formation de l’interprétation judiciaire officiellement lancée à l’ENAM

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Le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, en partenariat avec l’agence Belge de développement Enabel à travers le Projet d’appui au renforcement de la justice pour lutter contre l’impunité(PARJI), financé par l’Union européenne a procédé ce mardi 3 octobre 2023 à Ouagadougou, au lancement officiel de la filière d’interprètes judiciaires à former à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM).

C’est à la faveur des plaidoyers pour la mise en œuvre du projet, de l’engagement du ministère de la Justice et celui en charge de la Fonction publique de procéder au recrutement de la première promotion, que le PARJI a décidé de :
-accompagner les activités d’élaboration et de validation des curricula et syllabi de formation des cycles A, B et C de la famille d’emploi « interprète judiciaire » ;
-appuyer l’ENAM en divers matériels informatique, bureautique et didactique spécifique destinés à la formation des interprètes judiciaire ;
-réaliser la réfection des salles de classe devant abriter les interprètes judiciaires au cours de leur formation.

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Cet accompagnement permettra à terme de mettre à la disposition des juridictions du Burkina quarante (40) assistants en interprétation judiciaire formés pour assurer l’interprétation au moins dans quatre langues nationales suivantes : le Dioula, le Fulfulde, le Gourmantchéma, et le Mooré.

Cette cérémonie de lancement était placée sous le patronage du ministre d’Etat, ministre la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, représenté par son directeur de cabinet, Mohamed Savadogo. Le parrainage était assuré par le ministre de la Justice et des Droits humains chargé des Relations avec les institutions, Garde des sceaux, Maitre Edasso Rodrigue Bayala, représentant par son directeur de cabinet Bépaodi Sinini.
Selon le directeur de cabinet Bépoadi Sinini qui a lu le discours du Garde des sceaux, c’est suivant décret N°2012-0285/PRES/PMMINEFID/MFPTPS du 22 avril 2021, portant statut particulier du métier de promotion et de protection des droits humains, qu’a été créé la famille d’emploi d’interprétation judiciaire qui regroupe les emplois concourant à lever les barrières linguistiques entre les parties prenantes aux procédures du système judiciaire.
« La création de la famille d’emploi d’interprétation judiciaire et le recrutement de la première promotion est une réponse que le gouvernement tente d’apporter à cette épineuse problématique de l’insuffisance d’interprètes judiciaires dans les juridictions burkinabè, et partant des difficultés d’accès de nos population au service public de la justice » a-t-il souligné.

« Elle est aussi une manifestation de la volonté du gouvernement à respecter ses engagements internationaux en matière de respect des droits humains, notamment le droit de se faire assister gratuitement par un interprète judiciaire au cours d’une audience lorsqu’on ne comprend pas la langue parlée à l’audience, consacré par l’article 14.f du pacte international relatif aux droits civils et politiques », a-t-il renchéri.
La coupure du ruban des salles de classe réfectionnées, la découverte des plaques ainsi que les visites guidées se sont déroulés en présence du secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Jacques Sosthène Dingara, des directeurs de cabinet des deux ministres, du directeur général de l’ENAM, des partenaires techniques et financiers et des énarques.

Source : page Facebook du Ministère de la Justice 

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