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Ligue des Consommateurs du Burkina : plus de 850 plaintes traitées

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La Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB) a animé un point de presse le jeudi 11 mars 2021 à Ouagadougou. Il a été question d’échanger avec les hommes de média sur des sujets d’importance majeure pour le consommateur dont des centaines de cas de plaintes. Les responsables de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) et de la SONABEL ont pris part à cette conférence de presse.

A quelques jours de la célébration de la journée internationale du Consommateur qui aura lieu le 15 mars prochain, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), dans son exercice d’information et de sensibilisation des populations, a échangé avec la presse burkinabè sur plusieurs préoccupations des consommateurs.

Il s’est agi des préoccupations relatives au relevé bimestriel de l’ONEA, à la flambée des prix des produits de grande consommation, de la qualité des huiles alimentaires, de la vente du gaz butane par les distributeurs non agréés et des pratiques « malsaines » des sociétés de téléphone mobile.

En vue de résoudre des cas de plaintes relatives au relevé bimestriel de l’ONEA, les cinq (05) agences de l’ONEA de Ouagadougou ainsi que la LCB ont tenu une campagne spéciale de traitement des plaintes des consommateurs du 08 au 24 février 2021.

M. Traoré interpelle la SONABEL par rapport au constat actuel de coupures fréquentes de courant.

Selon le président de la LCB Dasmané Traoré, une centaine de plaintes a été enregistrée par jour et par agence.

Il ressort entre autres la nature des plaintes suivantes :

-La hausse généralisée des factures à partir des mois de consommation de juillet à novembre 2020 ;

-L’incompréhension du système de relevé bimestriel qui induit la réception de deux (02) factures à la fois ;

-Le passage non régulier des releveurs dans les concessions ;

– L’opposition catégorique d’admettre le paiement d’une facture établie sur la base d’une estimation ;

– La non prise en compte des index transmis par le client via SMS et sur la plateforme ;

– La non prise en compte des Factures déjà payée (via E-paiement).

Au cours des échanges, huit cent cinquante (850) plaintes enregistrés par les agences de l’ONEA et la LCB ont été traités. A l’issue des échanges, la LCB a fait des propositions d’amélioration à l’ONEA.

Le directeur clientèle de l’ONEA Siemdé Moussa a promis que l’ONEA analysera le rapport de la LCB pour améliorer la qualité des services. « Pour nous, c’est le client qui fait vivre notre entreprise et nous ne sommes pas dans une dynamique de nous opposer au client, cela n’a pas de sens », a-t-il noté. Par contre il a souligné que dans une société de service, la plainte zéro n’existe pas.

Selon Kéré D. Francis directeur régional Ouaga, la question de l’eau est une question très sensible. « Je veux dire aux clients que l’ONEA facture sur la base de la consommation du client, mais il peut avoir des erreurs parce que c’est une œuvre humaine », a-t-il fait savoir. Il invite donc les clients à passer en agence pour trouver des réponses à leurs questions. Pour lui, il y a des fuites d’eau dans certaines concessions et c’est l’ONEA qui s’en charge de cette perte qui peut coûter des milliard de francs CFA.

Quant à la hausse généralisée des prix des produits de grande consommation et la prolifération sur les marchés de produits de mauvaises qualités, la LCB interpelle les autorités à prendre leurs responsabilités face à cette dérive commerciale dont les conséquences pourraient affecter le climat social. Pour M. Traoré, dix-huit (18) producteurs illégalement installés à Ouaga produisent de mauvaises huiles.

Par ailleurs, les avocats des consommateurs attirent l’attention du Ministère en charge du commerce sur :

– la qualité des huiles alimentaires qui pullulent dans les marchés ;

– la vente du gaz butane par les distributeurs non agréés à un prix non conventionnel.

Sur la question des pratiques “malsaines” des sociétés de téléphone mobile, la LCB exige entre autres le respect des textes en rapport avec l’arrêt immédiat des messages publicitaires, intempestifs sans le consentement exprès des utilisateurs, le respect du principe de transparence dans l’octroi des bonus et la gestion des comptes et sous comptes bonus.

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