Les membres du Comité technique national du Plan national de développement économique et social (CTN/PNDES) ont tenu leur réunion ordinaire de l’année, ce mercredi 13 mai 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre a été présidée par la secrétaire générale de la Primature, Yvonne Rouamba/Guigma, et avait pour objectif principal, la validation technique du bilan de mise en œuvre du PNDES en 2019, et les perspectives 2020-2021.
En raison de la situation sanitaire de notre pays, liée à la pandémie du coronavirus, la session ordinaire annuelle du Comité technique national du Plan national de développement économique et social (CTN/PNDES) s’est déroulée par visioconférence.
Seuls, la Secrétaire générale de la Primature, Yvonne Rouamba/Guigma, par ailleurs présidente du CTN/PNDES, et le Secrétaire permanent du PNDES, Alain Siri, se sont réunis, et ont échangé à distance avec les autres membres du comité technique national à savoir les secrétaires généraux des autres départements ministériels et les partenaires au développement.
De l’avis de la présidente du CTN/PNDES, les membres de cette structure devaient examiner les performances des cadres sectoriels et régionaux de dialogue sur la mise en œuvre du PNDES, au cours de l’année 2019.
« L’exécution des actions retenues au niveau du PNDES s’est passée dans un climat sécuritaire assez difficile, avec des centaines de milliers de personnes déplacées. De ce fait, au niveau de certaines zones du pays, la mise en œuvre des activités a connu beaucoup de difficultés », a regretté Mme Rouamba.
Selon elle, malgré ce contexte hostile, il a été constaté des acquis dans plusieurs secteurs, notamment ceux de l’Energie, des Infrastructures, de la Santé et de l’Education. En ce qui concerne les objectifs non atteints, la présidente du CTN/PNDES a cité comme exemple, le classement « Doing business » du Burkina Faso qui est resté stable, de 2018 à 2019.
« Nous n’avons pas pu atteindre les objectifs fixés pour certaines cibles, mais, avec les acquis engrangés, on peut être satisfait », a confié Yvonne Rouamba.
Pour sa part, le SP/PNDES, Alain Siri, a déclaré que la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan, se déroule très bien. Ainsi, il a indiqué que beaucoup plus de ressources extérieures ont été mobilisées en 2019 que les années antérieures.
« Globalement, par rapport au gap de financement qui avait été exprimé à la conférence de Paris, on en est en termes de ressources des partenaires, à une mobilisation qui avoisine 80% du besoin de financement », a-t-il précisé.
Au niveau de la mobilisation des ressources domestiques, M. Siri a expliqué que celle-ci se mesure en termes de pression fiscale et de rapport des recettes fiscales sur le PIB (Produit intérieur brut). Malgré le contexte économique difficile, notre pays a-t-il noté, a atteint un taux de pression fiscale de plus de 17% du PIB, ce qui est une performance relativement appréciable.
Pour le secrétaire permanent du PNDES, le Burkina Faso doit continuer de fournir des efforts pour atteindre les normes communautaires en matière de pression fiscale, qui est de faire au moins 20%.
En somme, il faut retenir que la mobilisation des ressources à l’interne n’a pas été aussi grande en 2019 comme celle réalisée auprès des partenaires techniques et financiers. En effet, elle se situe en-dessous de 60%, selon Alain Siri.
Le Comité technique national est l’organe technique de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du PNDES. Il a donc pour mission, d’examiner les performances de mise en œuvre du nouveau référentiel de développement de notre pays. Les résultats de ses travaux sont ensuite transmis au Comité national de pilotage, présidé par le Premier ministre. C’est ce dernier Comité qui prend les décisions, pour la mise en œuvre effective de toutes les actions du PNDES.
DCRP/Primature