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Carrière de Pissy : Des femmes sexagénaires à la recherche de leur pitance quotidienne

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Cette semaine aconews dans sa mission de donner de la voix à tout le monde sans exception est allé à la rencontre des vielles femmes concasseuse de pierre à la carrière de Pissy. Les différentes personnes que nous avons rencontrées semblent être unanimes sur les raisons qui les ont  poussées à faire de ce travail pénible leur source de gagne-pain.

TONDO FATI 71 ans

« Moi j’ai commencé ce travail il y’a de cela 29 ans, chaque jour que Dieu fait je viens chercher ma pitance. Jai pas eu la chance d’être la femme qui s’élève le matin aller sur la table trouver que son mari a déposé 2000 Fr ou 5000 Fr pour la popote, ce monde nous a fermé ses portes. C’est vrai que ici je souffre beaucoup mais je gagne ma vie dignement, j’ai refusé de mendier, de me prostituer pour nourrir mes enfants. Mon souhaite le plus ardent est que, mes enfants ne goûtent pas à ma vie parce qu’elle est très amère, qu’ils trouvent mieux que moi. »

SIMPORÉ ZEONABO 69 ans

Pour Simporé Zeonabo, « je suis sur cette carrière depuis 26 ans, je souffre pour mes enfants parce que je n’ai pas quelqu’un pour me soutenir. Je sais que le travail est épuisant vu mon âge mais je n’ai pas le choix. Je ne gagne pas beaucoup mais j’arrive à nourrir mes enfants dans la dignité. A vrai dire c’est un travail difficile, je suis consciente de son impact sur ma santé mais je n’ai aucune solution. Nous demandons à l’Etat aux bonnes volontés de penser à nous, notre rêve n’était pas de faire ce travail mais Dieu en a décidé autrement et on y peut rien, c’est de suivre la logique divine. »

OUEDRAOGO CLARISSE 68 ans

Clarisse n’en dit pas autrement quand elle déclare  « moi je remercie le bon Dieu pour tout ce qu’il a fait, je ne gagne pas beaucoup dans ce travail mais je marche la tête haute. Mais je demande au gouvernement de vraiment penser à nous, c’est vrai que souvent on reçoit des dons mais notre situation de vie est vraiment compliquée.

Par rapport à la pandémie à coronavirus, elles se disent consciente de l’existence de la maladie; elles ont même des masques dans leurs sacs. Mais à notre arrivé sur le site aucune des  femmes n’a porté un masque. Elles nous ont simplement dit que c’est le soir en rentrant qu’elles portent pour echappé au contrôle des FDS dans la ville. Selon elles, sur le site ce n’est pas impératif de porter le masque parce qu’elles s’asseyent  individuellement. Hors mis le covid-19, elles devraient portées des masques à cause de la poussière dégagée par les pierres. Mais elles n’en disposent pas. Elles sont toutes exposées à la poussière. Si vraiment l’Etat pouvait initier des séances de sensibilisation sur le port du cache-nez au sein du site afin de préserver la santé de ses braves femmes, cela allait améliorer leur situation.

A la fin de notre reportage, un groupe de jeunes gens nous a accosté, ils nous ont fait comprendre qu’à chaque fois qu’il y a don de vivre ou de materiel sur le site, c’est toujours dédié aux femmes  alors qu’il ya aussi beaucoup d’hommes sur le site. Il faut que l’Etat pense à eux aussi parce qu’ils endurent le même calvaire.

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