L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, en prison depuis fin juillet 2023, a déposé, le 25 décembre, son dossier de candidature pour l’élection présidentielle de février 2024. Selon la loi électorale les candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 ont jusqu’à ce mardi 26 décembre 2023, à minuit pour déposer leur dossier de candidature au conseil constitutionnel .
Les représentants d’Ousmane Sonko a décidé de contourner l’administration sénégalaise, notamment la direction générale des élections, qui lui refuse la délivrance de fiches de parrainage. Il a déposé, ce 25 décembre, son dossier de candidature au Conseil constitutionnel.
Un juge sénégalais avait pourtant ordonné, le 14 décembre dernier, sa réintégration sur les listes électorales.
La semaine dernière, le représentant d’Ousmane Sonko a été empêché de récupérer les documents nécessaires à sa candidature à la Direction générale des élections. Ses avocats avaient ensuite annoncé leur intention de déposer la candidature de l’opposant, affirmant « faire confiance à la justice » face à un État qui cherche, selon eux, à l’ »écarter » du scrutin.
“Je confirme qu’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont déposé leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel », a indiqué l’un des Conseils de Sonko à l’AFP, sans donner de précisions.
Le parti d’Ousmane Sonko, le Pastef, a été dissous fin juillet par le gouvernement sénégalais. Sa candidature devrait donc être portée par une organisation politique autre que la sienne.
Dans cette dynamique, le parti “Sénégal en tête” (SET) a décidé de l’investir pour la course pour la magistrature suprême. Ce parti est dirigé par l’ancien ministre de la Communication, Moustapha Mamba Guirassy.
“Le parti S.E.T, à travers son bureau politique, a décidé d’investir officiellement Ousmane Sonko candidat à l’élection présidentielle de 2024. Au-delà de l’investiture, il s’agira pour nous de célébrer la victoire de la justice et de la vérité. Il s’agira de magnifier un symbole, celui du courage et du don de soi”, indique un communiqué du SET publié hier.
Les dirigeants du parti dissout, “Pastef-Les Patriotes”, avaient désigné le 19 novembre dernier, l’opposant Bassirou Diomaye Faye comme candidat à l’élection présidentielle du 25 février.
Ce dernier, inspecteur des Impôts, est, tout comme Ousmane Sonko, derrière les barreaux depuis avril 2023 pour “outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique”. Il avait critiqué sur les réseaux sociaux, le comportement de certains magistrats.
Le parti laissait cependant la voie ouverte à une candidature d’Ousmane Sonko.