La principale activité sportive de la province de Nayala, région de la Boucle du Mouhoun est et demeure la lutte traditionnelle. Cet évènement qui a lieu chaque année depuis 2008, réunie les ressortissants de Houet, du Mouhoun, de la Kossi, du Sanguié, du Gourma, du Kadiogo, du Boulkiemdé, du Sourou et du Nayala. La finale de l’édition 2021 qui a eu lieu le 27 mars 2021 a connu la participation des autorités religieuses, coutumières et administratives de la région.
La 12è édition de la lutte traditionnelle qui s’est tenue sous le thème « Lutte et cohésion sociale » a connu une forte mobilisation des populations de la région. Cette mobilisation traduit l’engagement des filles et fils de la région, à promouvoir la lutte traditionnelle dans la province du Nayala.
Organisé chaque année depuis 2008 par l’Association Konwoma des jeunes lutteurs de Pankélé, cet évènement permet à la localité de garder sa renommée de terroir de grands lutteurs.
Selon la ministre déléguée auprès du ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat Anne Louise Go présente à cette activité, la lutte traditionnelle est au Nayala, ce que le karaté est au Japon. « Le plus grand épanouissement des jeunes de Nayala, c’est la période de la lutte traditionnelle. Grâce à la lutte, il y a la cohésion sociale et les gens se frottent les uns et les autres », a-t-elle soutenu.
Toutefois, l’on constate qu’après 12 ans d’organisation de la lutte dans la province, l’arène de Pankélé n’est pas bien équipée pour accueillir les spectateurs.
Pour le parrain de cette édition Mahamadi Tiégna, par ailleurs directeur général des Editions Sidwaya, la lutte mérite autant de financement que les autres sports (…) qui accaparent la plus-part des ressources qui sont allouées dans ce domaine.
« Au regard de ce que nous voyons aujourd’hui, je crois que les fils de la région et même les autorités sportives nationales doivent s’impliquer pour accompagner l’organisation de cette compétition », a-t-il mentionné.
Pour que la lutte ait lieu dans de meilleurs conditions, les jeunes de la région souhaitent que l’arène de Pankélé soit clôturée et qu’il y ait des gradins qui permettront aux participants de bien suivre la lutte.
« Nous voulons que Pankélé soit le laboratoire de la lutte traditionnelle au Burkina Faso. Notre souhait est d’avoir une arène opérationnelle à Pankélé », a souhaité le président d’organisation de cette édition Ruffin Paré.
Mme Go a promis de transmettre le message à qui de droit afin que la prochaine édition puisse se tenir dans de conditions acceptables.
Paré a remercié toutes les personnes qui, par leur accompagnement ont contribué à la réussite de cette 12è édition. « C’est un comité d’organisation qui est comblé, le mot qui lui revient sur ses lèvres, c’est de dire merci. Les dons ont permis de construire une nouvelle arène et un forage qui va servir aux populations de Pankélé », s’est-t-il réjoui.
En rappel, le vainqueur de cette édition est reparti avec une somme d’un (1) million de francs CFA et la championne a obtenu une moto d’une valeur de sept cent mille (700 000) francs CFA plus cent (100 000) F CFA comme frais de carburant. Il faut noter que des médailles en or ont été décernées aux trois (03) premiers de chaque catégorie qui ont pris part à la lutte.