L’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD) et le Front Patriotique pour le Renouveau (FPR) ont animé une conférence de presse ce vendredi 2 avril 2021 à Ouagadougou pour situer l’opinion public par rapport à leur conviction de ne pas s’affilier au Chef de file de l’opposition politique (CFOP). Face à la presse, le président de l’UNDD et celui du FPR ont expliqué que la constitution du Burkina Faso reconnait la liberté et l’indépendance des partis politiques.
L’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD) et le Front Patriotique pour le Renouveau (FPR) dénoncent un “manquement” qui porte atteinte aux droits des partis politiques après avoir reçu des correspondances du Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATDC) qui contraint ces deux partis à s’affilier au CFOP.
Une chose que Aristide Ouédraogo président du FPR et Herman Yaméogo président de l’UNDD digèrent mal car la constitution du Burkina Faso n’oblige pas les partis politique à s’affilier au CFOP.
En effet, la loi n°046-2013 stipule en son article 4 que “tout parti politique doit faire une déclaration écrite publique de son appartenance à l’opposition ou à la majorité avec copie au ministre chargé de libertés publiques pour enregistrement“.
Selon les conférenciers, leurs déclarations d’appartenance sur leurs bords politiques respectent les textes. Ils trouvent alors que les correspondances que le MATDC leurs a adressé sont comme une tentative d’intimidation politique au Burkina Faso.
“Avec ces correspondances du Ministère à notre endroit, nous sommes fondés à nous demander si le CFOP est brusquement devenu un démembrement du MATDC ou bien quel intérêt aurait un ministre à vouloir que tous les partis de l’opposition politique fasse parti du CFOP?” se demande le président du FPR Aristide Ouédraogo.
Pour lui, le MATDC a une intention déguisé de vouloir contrôler toute une opposition à travers le CFOP.
Quant à Herman Yaméogo président de l’UNDD, avant et pendant les élections, il y a des moments où la distinction se fait difficilement entre majorité et opposition.
“Quand on voit une opposition qui se met à voter une loi de finance qui est l’expression de la politique d’une majorité , quand on voit une opposition qui se met à voter pour un premier ministre de la majorité, il faut se poser des questions”, a-t-il fait savoir.
Pour lui, ce sont des questions “flous” qui sont menaçantes pour l’opposition et pour la démocratie.
Ce sont ces questions que ces deux partis entendent exprimer sans indexer personne, parce que la constitution à son article 13 reconnait la liberté et l’indépendance des partis politiques.
“Nous sommes là pour dire qu’il faut absolument redresser la barre de la démocratie en permettant aux partis politiques de pouvoir bénéficier des droits que leur confère la constitution“, a signalé M. Yaméogo.
La volonté de Herman Yaméogo et de Aristide Ouédraogo est de montrer à tous les burkinabè que les valeurs qui incarnent l’opposition seront toujours défendues quoi qu’il en coûte.