Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a inauguré le samedi 26 juin 2021 à Ouahigouya, le nouvel abattoir moderne de la ville.
Après l’inauguration celle de la ville de Kaya, c’est au tour de la ville de Ouahigouya, de réceptionner officiellement son abattoir moderne. Il a été inauguré ce 26 juin 2021 par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.
Bâtit sur une superficie de 0,8 ha, il est composé d’une chaine d’abattage de bovins, de petits ruminants et d’un atelier de découpe. L’unité d’abattage est calibrée pour une capacité d’abattage journalière de 50 bovins et de 100 petits ruminants.
L’infrastructure dispose d’une station de traitement des eaux usées, d’un bloc incinérateur, d’un bâtiment administratif, d’un magasin, d’un parc de stationnement pour animaux, d’une adduction d’eau potable simplifiée (AEPS) et de chambres froides de grande capacité.
Elle est alimentée en énergie par la SONABEL, une source photovoltaïque et un groupe électrogène. Le coût global de l’infrastructure est de 1 700 000 000FCFA. Selon le ministre des ressources Animales et Halieutiques, Modeste Yerbanga, il est le premier abattoir moderne réalisé au Burkina Faso.
Pour le parrain de la cérémonie, Simon Compaoré, c’est une fierté pour la population du Nord d’avoir ce joyau. « La réalisation de l’ouvrage a été possible grâce à l’appui financier du royaume du Danemark à travers le programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA) » a-t-il souligné.
Et le chef du gouvernement s’est dit satisfait et heureux d’avoir inauguré l’édifice car il est conçu avec des équipements modulaires dotés de technologies de dernière génération respectant les normes internationales de sécurité sanitaire et environnementale. « Je souhaite que les bénéficiaires puissent en faire un bon usage et qu’ils veillent à ce qu’elle ne devienne pas comme les autres à l’image de celle de Ouagadougou désuet » a-t-il exhorté.
A entendre le ministre des Ressources Halieutiques, la mise en service de l’abattoir permettra de réduire les exportations de bovins et de petits ruminants sur pied. « De son fonctionnement, il est attendu un chiffre d’affaires moyen de 5 000 000 000FCFA par an et la création de 35 emplois directs » a-t-il indiqué.
Aussi, a-t-il poursuivi « la viande et les produits dérivés qui seront obtenus, permettront d’améliorer l’hygiène alimentaire à travers la qualité de la viande consommée par la population.
C’est donc dire que la viande sera compétitive sur le marché sous régional et international ».Pour le chef du gouvernement, l’objectif est de valoriser la production animale et occuper le marché régional avec de la viande de qualité.
A cet effet, « Nous devons moderniser nos abattoirs. Déjà celui de Pouytenga est en cours de réalisation et les financements pour réhabiliter les battoirs de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ont été mobilisés » a affirmé Christophe Joseph Marie Dabiré.
A l’occasion les clés du joyau ont été remis au gestionnaire, Boukari Nouctara. De son avis c’est une gestion qui sera tripartite (la commune, le privé et les bouchés). « Nous avons enclenché des négociations pour fixer les prix des taxes d’abattage mais pour l’heure, on va leur offrir des séances d’abattage gratuit afin de leur permettre de comprendre l’outil » a expliqué le gestionnaire.