La réunion annuelle du Réseau syndical africain sur les migrations (ATUMNET) sur la gouvernance des migrations de main-d’œuvre a débuté à Dakar, la capitale du Sénégal, le mercredi 8 décembre 2021 devant un parterre de personnalité dont le président de l’Organisation régionale africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique) Mody Guiro, secrétaire Général de la CNTS.
L’atelier qui a pour thème « Migration à l’heure du COVID-19 : les syndicats africains redéfinissent leur stratégie pour être plus efficaces » permettra aux membres du réseau d’acquérir de nouvelles informations, compétences et connaissances nécessaires pour faire avancer leurs engagements.
ATUMNET a été une voix de premier plan pour la protection des droits des travailleurs migrants, en particulier les travailleurs d’origine africaine qui continuent d’être victimes d’exploitation et de traitements déshumanisants.
La réunion de Dakar permettra aux membres d’ATUMNET d’entreprendre un inventaire et un examen de la mise en œuvre du plan d’action ATUMNET 2019-2021 ainsi que d’élaborer et d’adopter le plan d’action ATUMNET 2022-2024.
Cette activité se déroule à un moment où le monde est toujours aux prises avec les effets de la pandémie de COVID-19. Il y a quelques semaines à peine, une nouvelle variante de la maladie, l’Omicron, a été rapidement détectée par les scientifiques d’Afrique du Sud qui ont aussi enquêté sur le rapport concernant certains cas, par le Botswana.
Selon le Président de la CSI-Afrique, Mody Guiro, « les réponses nationalistes, en particulier les dernières contre la variante Omicron de COVID-19, sont des réponses quelque peu racistes qui veulent punir l’Afrique pour avoir commis le crime d’être créatif et efficace en détectant la variante. On reproche en fait à l’Afrique non seulement d’avoir détecté cette variante mais aussi de l’avoir signalé pour que le monde prenne les mesures progressives nécessaires pour la dompter. »
Récemment, le secrétaire général adjoint de la CSI-Afrique, Akhator Joel Odigie, a expliqué que le COVID-19 a poussé les syndicats sur la nécessité de s’engager de manière plus nette et imaginative s’ils veulent apporter des contributions tangibles et efficaces à la gouvernance des migrations de main-d’œuvre. Il a estimé que la spécialisation dans les domaines d’engagement est utile, ajoutant que les syndicats africains doivent concentrer leur attention sur la migration de main-d’œuvre et la nécessité pour les travailleurs organisés d’avoir une voix faisant autorité sur les questions de travail liées à la migration.
La réunion de ATUMNET a connu la participation des syndicats venus de l’Asie qui ont une longueur d’avance sur les questions de Migration de main d’œuvre et qui souhaitent partager avec les syndicats du continent.